Ce 7 juin, au moins une cinquantaine de rassemblements sont prévus dans toute la France pour demander une hausse des salaires et davantage de recrutements dans les hôpitaux. Des mouvements sociaux sont prévus à Angers, Laval, Le Mans et Nantes.
Les professionnels de santé sont appelés à se mobiliser, mardi 7 juin, pour réclamer des hausses de salaire et davantage de recrutement. À l'initiative de neuf syndicats (dont la CGT, Sud, CFE-CGC), des mouvements sociaux sont prévus dans plus d'une cinquantaine de villes française.
Fatigués par le Covid et inquiets pour l'été qui arrive, les soignants veulent faire entendre leurs revendications dans cette dernière semaine avant le 1er tour des législatives.
Parmi eux, les hôpitaux d'Angers, Laval, Le Mans et Nantes se mobilisent. Dans les Pays de la Loire, tous déplorent l'inefficacité de la loi Segur, les trop nombreuses fermetures de lits et des conditions de travail qui ne leur permettent pas de pratiquer leurs métiers convenablement.
Conditions de travail dégradées
Au Mans, l'hôpital comptera "100% de grévistes", "même assignés". La CGT du centre hospitalier manceau déplore "une dégradation sans précédent des conditions de travail et une réduction drastique de l'accès au soin dans les hôpitaux, des retards de prise en charge, voire des renoncements." "La population est en danger", soulignent-ils. Le personnel est appelé à débrayer de midi à 14 heures à l'entrée de l'hôpital.
À Angers, les syndicats demandent aussi au personnel de manifester à partir de 14h30 devant l'entrée du CHU, face à la maternité, en bord de Maine. "Au CHU, 132 lits sont fermés faute de personnel, 64 postes sont vacants. Au Cesame (Centre de santé mentale angevin, à Sainte-Gemmes, NDLR], 40 lits ont été fermés ces dernières années et aujourd'hui l'hôpital est plein en permanence, des chambres à 3 lits sont mises en place pour pouvoir accueillir tous les patients !" énumère le syndicat CGT.
À Laval, rendez-vous est donné à 17 heures devant l'entrée du centre hospitalier, puis à 17h30 au rond-point du Haut rocher. Faute de médecins, l'hôpital a dû filtrer pendant quelques jours au printemps les patients arrivant la nuit aux urgences.
À Nantes, le rassemblement se tiendra à 14 heures devant l'Hôtel-Dieu.