Après la validation du projet Convergences par une instance ministérielle, le CHU d'Angers a communiqué les grandes lignes des futurs travaux, qui devraient commencer dès 2025.
Dans le futur hôpital d'Angers, s'il y a bien quelque chose qui ne risque pas de changer, c'est la chapelle de l'hospice Sainte-Marie, collée à l'hôpital depuis le 19e siècle.
Pour tout le reste, il faut s'attendre à beaucoup de changements. Le projet Convergences vient d'être validé par le conseil national de l'investissement en santé (CNIS), ce vendredi 24 mars 2023.
Une réorganisation des services
L'objectif de ce projet : améliorer la prise en charge des patients : "Demain, les spécialistes seront regroupés dans un même endroit", explique le Dr Guillaume Bouhours, anesthésiste-réanimateur et directeur médical projet Convergences.
"Il y aura donc une prise en charge multidisciplinaire entre les urgentistes, les neurologues, les radiologues, les réanimateurs. Avec cette unité de lieu, nous allons gagner beaucoup de temps."
Les travaux vont être séparés en trois phases : deux bâtiments neufs devraient respectivement être prêts en 2029 et en 2033.
La bâtiment Larrey, construit dans les années 80, va être profondément restructuré afin d'améliorer ses conditions hôtelières d'ici 2037.
70 000 patients accueillis à l'année
Les urgences adultes, pensées pour accueillir 30 000 passages par an, frisent aujourd'hui les 70 000 patients accueillis à l'année, capacité qu'aura le futur bâtiment.
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Cet hôpital de demain promet donc des liaisons rapprochées entre les services éparpillés et une meilleure adaptation à des situations de crise, comme par exemple la crise sanitaire qui a mis le CHU d'Angers, et tout système de santé français à rude épreuve.
"On va diminuer les distances à parcourir par nos professionnels tous les jours", se réjouit Cécile Jaglin-Grimonprez, directrice générale du CHU d'Angers.
"On aura aussi des équipements plus modernes, on va automatiser la logistique. Les tâches qui consistent à pousser des armoires à décharger des camions n'existeront plus", ajoute-t-elle.
Le budget est estimé à 460 millions d'euros, avec le soutien de l'état. C'est le deuxième plus gros chantier de ce type dans la région Pays de la Loire, après les travaux du futur CHU de Nantes.
"Nos collègues se demandent où sont les bras"
Aucun chiffre n'a été communiqué en revanche sur les effectifs prévus, d'où la vigilance des syndicats par rapport à la situation actuelle de l'hôpital public.
"Nos collègues au quotidien se demandent surtout où sont les bras. Ils nous expliquent avoir besoin de collègues, en avoir marre d'être en sous-effectif", Benjamin Delrue, infirmier et secrétaire adjoint FO.
"De belles infrastructures c'est important mais nous allons regarder quelles sont les contreparties au financement et quel plan de recrutement va être mis en place"
Benjamin Delrue, infirmier et secrétaire adjoint Force Ouvrière
Les architectes qui vont superviser ce chantier colossal seront désignés d'ici septembre 2023. Les premiers travaux devraient commencer à l'horizon 2025.
Plus d'informations à retrouver sur le site internet dédié au projet.
(Un reportage de Denis Leroy, d'Olivier Quentin et de Céline Landreau)
