Depuis une semaine tous les voyants virent au rouge à Cholet dans le Maine-et-Loire. La ville enregistre depuis une semaine une brusque accélération de la circulation de la covid-19.
A Cholet, la circulation du Covid-19 s'est brusquement accélérée depuis une semaine. Selon l'Agence régionale de Santé, les contaminations ont lieu plutôt dans la sphère privée. Notamment lors de fêtes familiales, mais aussi dans des clubs sportifs.
Dans le principal centre de dépistage de la ville, les tests se multiplient depuis quelques jours. Avec pour beaucoup d'habitants, une transmission par des membres de la famille.
"Mon frère et ma belle-sœur viennent de nous annoncer qu'ils étaient positifs. Et suite à un décès on s'est retrouvé ensemble lundi toute la journée", témoigne cette habitante venue se faire tester.
"Ma fille a été testée positive au collège, elle était fébrile. et on nous a demandé à partie d'aujourd'hui d'être en confinement sept jours et de faire le test au plus vite", rapporte cette autre.
Chez Xlab, les chiffres ne sont pas bons. Dans ce laboratoire choletais, les résultats sont communiqués sous 24 heures, 7 jours sur 7. Et depuis une semaine, les demandes explosent.
"Nous sommes passés en gros de 400 à 1600 tests par jour. Et l'on est pasé de 10 à 16 % de positivité", constate Michel Bendahan, biologiste responsable des laboratoires Xlabs de Cholet.
A l'hôpital de Cholet : 25 malades du COVID-19 sont pris en charge, dont 3 en réanimation. Pour faire face à la deuxième vague, l'établissement est obligé de réorienter des patients positifs vers le CHU d'Angers.
"Une situation particulièrement critique"
La situation est aussi inquiétante dans les cabinets médicaux. A Cholet et dans les communes limitrophes. La présidente de l'association des généralistes du choletais tire la sonnette d'alarme. "Dans les cabinets médicaux nous sommes inquiets pour nos patients. nous ne sommes pas totalement débordés, nous parvenons à peu près à gérer. Sur la ville de Cholet en revanche beaucoup de médecins sont débordés et beaucoup de patients n'ont pas de médecin traitant. La situation devient particulièrement critique", concède Maryse Moreau.
Pour freiner la propagation du virus, le port du masque est rendu obligatoire dans l'espace public sur l'ensemble du département du Maine-et-Loire, à partir de ce samedi 17 octobre.