Au centre hospitalier du Nord Mayenne, deux agents ont été agressés le 24 décembre dernier et le 8 janvier 2025 vers 21 heures à l'extérieur des bâtiments. Le parquet de Laval a ouvert deux enquêtes distinctes. L'établissement est sous le choc et des mesures pour renforcer la sécurité doivent être prises.
Les deux agressions se sont déroulées à quinze jours d'intervalle. Toutes les deux sont des agressions à caractère sexuel. Et elles se sont toutes les deux déroulées en soirée, aux alentours de 21 heures, dans un même secteur peu éclairé, au niveau des parkings et entrées des services gériatrie-psychiatrie.
Agressions sexuelles
D'après les informations qui ont été confirmées par les représentants syndicaux, les faits se sont déroulés le 24 décembre et le 8 janvier dernier.
Les deux victimes, toutes deux des agents hospitaliers, quittaient leur lieu de travail lorsqu'elles ont été agressées au moment de monter dans leur véhicule.
Toutes deux auraient réussi à repousser leurs agresseurs, mais l'une des deux personnes agressées a subi une incapacité temporaire de travail.
Trois plaintes déposées
Si les similitudes interrogent pour l'heure, deux enquêtes bien distinctes ont été ouvertes par le parquet de Laval et confiées à la gendarmerie de Laval.
Trois plaintes ont été déposées, deux par chacune des victimes et une troisième par le centre hospitalier.
Si de tels faits n'étaient jamais arrivés auparavant à l'hôpital, les personnels soignants et hospitaliers sont sous le choc, comme le confirme Sébastien Lardeux, secrétaire général FO au Centre hospitalier du Nord Mayenne.
Ça a mis un certain émoi dans l'établissement, il a fallu mettre en place quelques règles de sécurité pour apaiser les choses et protéger les salariés
Sébastien LardeuxSecrétaire général FO au Centre hospitalier du Nord Mayenne
Le syndicaliste explique également que la procédure "plan danger grave et imminent" a été mise en place, en concertation régulière avec la direction.
"Il a notamment été décidé de revoir tout le système d'éclairage de l'établissement, car c'est un établissement qui est très étendu. Il faut également élargir l'activité de l'agent de sécurité de nuit pour qu'il puisse être présent lors des relèves entre la nuit et les horaires de jour".
"Enfin, il faut revoir aussi certains horaires de travail pour que les agents ne finissent pas seuls et rappeler quelques règles de sécurité, à savoir ne pas quitter la nuit, ne pas déambuler dans l'établissement seul la nuit à l'extérieur de l'établissement," précise Sébastien Lardeux
Vers plus de vidéosurveillance ?
D'après le syndicaliste, la vidéosurveillance se cantonne aux entrées stratégiques, à savoir l'entrée du personnel, celle des usagers et celle des urgences.
"Il n'y a pas beaucoup de vidéosurveillance dans l'établissement, qui est très très étendu. Il y a une quinzaine de bâtiments, et peut-être autant d'entrées et de sorties, ce qui rend la sécurisation difficile. "
Une récente vidéosurveillance aurait été installée dans le bâtiment neuf, le bâtiment principal de médecine, chirurgie obstétrique et de consultation.
D'après lui, les victimes très choquées ont pu être prises en charge par le psychologue du travail, la médecine du travail et la direction.
Contactée, la direction du CHD Nord Mayenne ne s'est exprimée que par voie écrite.
Dans un communiqué, la directrice Catherine Creuset explique et confirme que "le Centre Hospitalier du Nord-Mayenne a porté plainte et mis en œuvre de nouvelles mesures de sécurisation internes, déclinées dans un plan d'action suivi avec les représentants des personnels".
Elle ajoute également suspendre toute communication sur le sujet "afin de ne pas compromettre les investigations de la brigade de recherche de la gendarmerie de Mayenne chargée de ces deux affaires".
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