En rémission après un cancer, Christelle Laze n’est pas parvenue à retrouver un emploi. Son fils Maxence a décidé, à 22 ans, de racheter une entreprise de peinture en Mayenne pour la recruter. Une société qui embauche désormais d'autres personnes éloignées de l'emploi à cause de problèmes de santé.
C’est une histoire de famille, d'amour filial et d'entreprenariat qui met du baume au cœur.
Maxence Laze est artisan peintre. Voyant que sa maman, Christelle, ne retrouvait pas de travail après un cancer, il a décidé, à seulement 22 ans, de racheter Euzenat Peinture, en Mayenne, pour pouvoir l'embaucher.
Christelle est pourtant en rémission d'un cancer de type 4, "qui n’était en théorie pas sauvable", explique Maxence. "Elle va beaucoup mieux. Elle fait de l'immunothérapie une fois par mois."
J’ai toujours eu l’âme d’un entrepreneur, mais je ne pensais pas me lancer si vite.
Maxence LazeJeune entrepreneur et artisan en peinture
Pourquoi cette frilosité des employeurs à recruter sa mère, malgré sa solide expérience ? "Elle a travaillé avec un architecte de Bordeaux", témoigne Maxence.
Lassé de la voir encaisser les refus, il a pris les choses en main.
Une entreprise qui s'adapte à ses employés
Sa maman fût donc sa première salariée chez Euzenat Peinture. Mais ce fils au grand cœur veut aller encore plus loin. "On a décidé d’embaucher des personnes qui ont eu des soucis de santé", explique Maxence.
C’est ainsi que Hélène, qui ne trouvait pas de travail en raison de son âge (58 ans) et Fabrice, à qui personne n’a donné sa chance en raison d’une pile au cœur, ont rejoint l’aventure. "On s’adapte à tout le monde", sourit leur jeune patron.
Un pari sur l'humain
Une quatrième personne vient d’intégrer l'équipe. "Ingrid a des soucis aux bras. On est en train de voir avec un fournisseur pour l’équiper d’un exosquelette afin de lui éviter de sentir les charges."
Au cours des sept années de combat de Christelle contre la maladie, mère et fils ont tissé un lien indéfectible. Ils en font une force et une philosophie qu’ils souhaitent continuer à partager en "faisant profiter notre vision du travail à d'autres salariés qui n'ont plus d'emploi".