Une personne s'est fait passer pour le maire de Bazouges-Cré-sur-Loir, dans la Sarthe, le 10 avril dernier. L'escroc a peut-être imité sa voix, par intelligence artificielle, pour tenter d'obtenir des informations sensibles. Voici trois conseils pour éviter ces arnaques par téléphone, ou sur internet.
Le faux gendarme qui vous reproche d'avoir vu des vidéos pédophiles, la carte Vitale qu'il faut mettre à jour en urgence : ce sont peut-être des arnaques qui vous parlent. Connaissez-vous, en revanche, celle où "le maire" vous demande vos numéros de carte bleue ?
C'est le piège qui a failli se refermer sur une habitante de Bazouges-Cré-sur-Loir (Sarthe), comme le rappellent certains médias, ici ou encore là. Une personne l'appelle et se présente comme le maire de la commune, Gwénaël de Sagazan. L'escroc, imitant probablement la voix de l'élu avec l'intelligence artificielle, lui demande alors ses codes bancaires.
La victime ne s'est pas laissée faire : elle a raccroché au nez du malfrat, avant de prévenir le vrai maire. Auriez-vous eu ce bon geste ? Si ce n'est pas le cas, France 3 Pays de la Loire vous donne 3 bons conseils pour ne pas être victime d'une arnaque par téléphone ou par mail.
Quand il y a urgence, il n'y en a pas
Point commun de ces escroqueries : l'urgence. Les escrocs jouent sur la panique. Un virement immédiat pour stopper les poursuites, ou des identifiants bancaires pour une dette imaginaire, par exemple. Ce qui était le cas de l'arnaque à la fausse voix à Bazouges-Cré-sur-Loir (Sarthe). Premier conseil : il faut donc prendre son temps, et ne jamais agir dans l'immédiat.
Lorsqu'une personne se fait pressante, par mail ou téléphone, elle peut jouer sur le fait d'être une personne de confiance. Elle peut se dire "conseiller financier", "conseiller de la Sécurité sociale" ou autre. Un agent de la Sécurité sociale demandera quelques informations, comme nous l'avions déjà rappelé ici, mais jamais toutes les informations.
Quand il faut cliquer, c'est râpé
Vous recevez ce coup de téléphone ou un mail suspect, venant soi-disant de votre banque ou d'un organisme public (Sécurité sociale, Impôts). À l'intérieur du mail, des liens suspects, ou par téléphone, une invitation à donner les identifiants de carte bleue, pour bloquer une opération étrange. Le bon geste : raccrocher ou envoyer le mail à la poubelle.
Rappelez vous-même votre banque ou l'organisme concerné, pour vérifier si c'est une vraie demande. Pour cela, relevez le numéro de téléphone ou l'adresse internet de votre banque sur le site de la Fédération bancaire française. Pour les organismes publics, c'est sur le site service-public.fr. Ce n'est qu'après ces vérifications que vous pouvez par vous-même, on insiste encore, appeler le numéro ou taper le site internet en question dans la barre d'adresse web.
Quand ce n'est pas discret, c'est volé
On vous l'a sûrement dit dans votre enfance : "Ne donne pas ton adresse ou ton numéro à n'importe qui". C'est encore plus vrai sur internet ou sur une demande d'un appel inconnu. Ces deux données peuvent alimenter des fichiers publicitaires (et alourdir le dossier "courrier indésirable" dans les mails...), ou pire encore, servir à siphonner des comptes bancaires (en copiant par exemple la carte SIM de votre téléphone).
Une autre bonne astuce : ne jamais utiliser un mail professionnel, et préférer se créer une adresse mail qui soit consacrée uniquement aux choses moins utiles. Qu'il s'agisse des dernières réductions sur un site pour livrer des plats à emporter, des jeux-concours, ou toute autre chose que vous pouvez considérer comme agréable.
Si malgré ces conseils, vous avez tout de même été victime d'une arnaque, voici quelques numéros et adresses à retenir. De l'aide peut d'abord être fournie par France Victimes, au 116 006, ou par la ligne d'appel gratuite du ministère de l'Économie, Info Escroqueries (0 805 80 58 17). Rendez-vous ensuite dans un commissariat ou une brigade de gendarmerie, pour signaler les faits et déposer plainte. Il est possible de la faire sur internet, par une pré-plainte ou une plainte en vidéo.
Retrouvez-nous sur nos réseaux sociaux et sur france.tv