Le 6 mars 2017, la justice a classé sans suite les accusations portées contre le député EELV Denis Baupin. A son tour, il a porté plainte contre les plaignantes, parmi lesquelles Elen Debost, l'élue verte sarthoise.
Le 9 mai 2016, Denis Baupin démissionnait de son poste de vice-président de l'Assemblée nationale après avoir été mis en cause par des élues écologistes pour "harcèlement" ou "agression sexuelle".
Parmi les accusatrices, Elen Debost, militante écologiste et adjointe au maire du Mans explique à l'époque : "Beaucoup se sont tues pour ne pas blesser sa compagne (Emmanuel Cosse NDLR)".
Sur Twitter, elle critique alors "l'omerta et les petits arrangements entre amis".
Après le non-lieu dont il vient de bénéficier dans cette affaire d'harcèlement et d'agressions sexuelles, Denis Baupin a décidé, à son tour, de porter plainte contre les plaignantes pour "diffamation".L'omerta et les petits arrangements entre "amis" il savait. https://t.co/JbQ03mSw2R
— Elen Debost (@debostelen) 9 mai 2016
"Nous avons été convoquées vendredi (24 mars NDLR) au TGI de Paris pour une première confrontation en vue d'une mise en examen dans le cadre des plaintes qui avaient été déposées suite à la parution de deux premiers articles les 9 et 30 mai 2016", explique Elen Debost, "nous sommes à ce jour cinq accusatrices, entre guillemets, à être mises en examen."
Denis Baupin devrait également porter plainte pour "dénonciation calomnieuse".
Une pétition en ligne a été lancée. Les signataires demandent aux "agresseurs et harceleurs de changer de défense, à regarder en face les actes qu'ils ont commis. Parce que nous avons signé cette tribune vous pouvez monsieur Baupin et tous les autres nous poursuivre en diffamation, nous sommes prêt.es."
Cette pétition, mise en ligne le 27 mars 2017, a d'ores et déjà recueilli près de 700 signatures parmi lesquelles celles du réalisateur Cédric Klapisch et du comédien Lambert Wilson.
► L'édition Maine du 28 mars 2017