La colère des surveillants de la maison d'arrêt des Croisettes près du Mans monte d'un cran. Mobilisés lundi dernier à la suite d'un appel national, ils ont filtré l'accès des familles des détenus ce mercredi 17 janvier.
"Nous avons ralenti l'accès des familles à la maison d'arrêt". Vincent Le Dimeet, secrétaire local SNEPAP-FSU, décline la nouvelle modalité d'action des grévistes, deux jours après une première mobilisation. "Les familles des détenus ont pu accéder au parloir, mais tout cela a pris du temps."La pression monte et les surveillants de la prison des Croisettes annoncent d'autres actions à venir d'ici la fin de la semain e: blocage des parloirs et distribution de tracts y compris sur la voie publique. "On renouvelle le mouvement, dès jeudi, 6 heures. Et nous avons bloqué aujourd'hui le transfert d'un détenu en provenance d'Angers qui était sous le coup d'une mesure disciplinaire pour avoir agressé un surveillant..."
Les crachats, insultes et menaces sont aujourd'hui le quotidien des surveillants de cette maison d'arrêt, située dans la banlieue du Mans.
Mais au delà de ce ras-le-bol général, les responsables syndicaux des gardiens de prisons évoquent les nouveaux profils de certains détenus, radicalisés ou incarcérés pour des faits de terrorisme. "Nous demandons des quartiers spécifiques pour les rassembler et éviter le prosélytisme."
Actuellement, deux individus sont incarcérés aux Croisettes pour leurs liens avec le djihad et de retour de Syrie, indiquait la direction mardi dans les colonnes de Ouest France.
► Notre équipe était présente ce mercredi matin devant la maison d'arrêt.