30 collèges publics se sont engagés dans le "DéfiZéroGaspi. L'objectif est de diminuer les déchets de 30% dans les cantines scolaires et de lutter contre le gaspillage alimentaire.
Chaque année, près de 2 millions de repas sont servis dans les restaurants scolaires des collèges publics de Vendée.
La lutte contre le gaspillage alimentaire est un véritable enjeu . Tous les ans, un Français jette plus de 20kilos de nourriture encore comestible, cela représente 8 millions de tonnes. Pour un restaurant scolaire servant 500 convives en moyenne 200 jours sur une année, ce qui est le cas de plusieurs collèges de Vendée, le gaspillage alimentaire représente entre 15 et 20 tonnes par an, soit 30 000 à 40 000 euros par an de produits jetés.
Mis en œuvre par le Département de la Vendée, le DéfiZéroGaspi a plusieurs objectifs.
Diminuer le volume des déchets de 30% dans les restaurants scolaires
Avec les économies réalisées, le département souhaite " favoriser l’achat de produits issus de l’agriculture de saison, de proximité et de l’agriculture biologique, maintenir le prix du repas à un tarif accessible à toutes les familles (actuellement le prix du repas est de 3€), et faire découvrir aux jeunes de nouveaux goûts et de nouvelles saveurs".Depuis le lancement du DéfiZéroGaspi en 2017, il a déjà été constaté une diminution de 4,5% du gaspillage dans les collèges.
Chaque établissement est doté d'un dipositif de lutte contre le gaspillage alimentaire
- Des bio-seaux et un visio’pain dans les restaurants scolaires
A chaque bio-seau correspond une composante du repas (entrée - viande poisson œufs - accompagnement - dessert).
Le Visio’pain est un tube transparent de 1,20m de haut et 30cm de large dans lequel les élèves déposent le pain peu ou pas consommé. Il permet aux élèves de visualiser la quantité de pain « gaspillé » sur une semaine.
- Deux jeux de l’oie sont proposés aux établissements
- Les différentes pesées sont le fil rouge du DéfiZéroGaspi
"Les pesées des restes alimentaires (au retour du plateau au restaurant scolaire) se font en début d’année puis une à deux fois durant l’année scolaire (janvier et juin). De plus, des ateliers culinaires et des ateliers sensoriels sont organisés afin de faire comprendre aux jeunes qu’ils peuvent prendre du plaisir à goûter de nouveaux aliments et à découvrir de nouvelles saveurs", précise le département.
Au collège Jean Monnet, aux Sables d'Olonne 94% des élèves sont demi-pensionnaires
Au collège Jean Monnet l'expérience du "mieux manger" semble, en tout cas, concluante. Tyllan 14 ans, en classe de 3e fait attention a ce qu'il mange et réfléchit à la façon dont il consomme. Je prends la quantité que je vais manger, en fonction de ma faim. J'essaye de toujours finir mon assiette. Á la maison si je me ressers, je finis ce que j'ai pris", explique le collégien.
Antoine lui tient à sa ligne. Pour le jeune garçon, le repas idéal c'est "une petite soupe, un potage. après un peu de viande et de légumes. Et avec ça un produit laitier et du pain aussi". Pour le collégien, "les frites c'est bien mais pas tout le temps".
"Contribuer à la juste rémunération des éleveurs"
La volonté du Département de la Vendée en faveur de la restauration scolaire comprend 5 axes : "favoriser l’approvisionnement local, faire grandir la part des produits d’origine biologique, lutter contre le gaspillage alimentaire, favoriser le fait-maison, et contribuer à la juste rémunération des éleveurs".Depuis 10 ans un programme est engagé en partenariat avec le Groupement d’Agriculteurs biologiques de Vendée (GAB 85) qui intervient au sein de 55 établissements scolaires du département : 34 collèges publics et 21 collèges privés, soit plus de 35 000 jeunes vendéens.