Comme chaque année, le père d'Elodie Kulik, jeune femme violée et tuée en 2002 dans la Somme, a fait donner une messe en hommage à sa fille. Entre 150 et 200 personnes étaient rassemblées en l'église de Monchy-Lagache, ce matin.
L'émotion est toujours là. L'empathie, la solidarité, encore forte 13 ans après que Jacky Kulik a perdu sa fille, Elodie, dans un drame qui continue de défrayer la chronique judiciaire. Ce dimanche 18 janvier 2015, à partir de 10h30, entre 150 et 200 personnes ont répondu présente à la messe donnée, comme chaque année, à Monchy-Lagache, en hommage à Elodie Kulik. Cela fait encore un peu plus de monde que l'année dernière.
Des images de Bernard Godard.
Terrible fait divers
Monchy-Lagache est la commune où avaient eu lieu les obsèques d'Elodie Kulik, en 2002. Le corps de cette femme de 24 ans avait été découvert le 12 janvier 2002 par un agriculteur entre Cartigny et Tertry (Somme), partiellement calciné. Elodie avait été violée, étouffée et brûlée. Autre élément insupportable : les pompiers avaient enregistré deux appels téléphoniques, de quelques secondes, où l'on entendait la jeune femme hurler.
Grâce à l'ADN, les enquêteurs identifieront un supect, Grégory Wiart, décédé quelques mois après le meurtre. Sur les enregistrements des pompiers, il y aurait au moins deux voix d'hommes. Les amis de Grégory Wiart ont donc été auditionnés et un homme, Willy Bardon, a été accusé.
L'accusé en résidence surveillée
L'affaire a connu d'importants rebondissements durant l'année écoulée. Willy Bardon, seul suspect aujourd'hui poursuivi en justice, a d'abord vu sa garde-à-vue validée par le Conseil constitutionnel (les avocats de la défense l'avaient contesté). Puis il a obtenu la liberté conditionnelle.
Depuis plus de six mois, il vivrait dans une maison de l'Aisne, avec un bracelet électronique, avec l'interdiction de parler aux médias. Il continuerait de nier sa culpabilité et suspecterait l'existence de plusieurs coupables...