Les atteintes aux biens ont globalement baissé par rapport aux années précédentes. Les atteintes aux personnes pour les faits les plus graves aussi. Mais les relations entre les individus sont de plus en plus dégradées.
La préfecture de la Somme tire un bilan globalement positif des chiffres de la délinquance relevés sur le département pour l'année 2014.
Le nombre d'atteintes aux biens (cambriolages, vols, destructions et dégradations) est, de manière générale, en baisse. Les atteintes graves aux personnes aussi (viols, vols à main armée, homicides). Pourtant, les services de l'Etat constatent une dégradation des relations entre les individus et par conséquent une augmentation des faits de violence moins graves.
Bilan positif pour la zone de sécurité prioritaire d'Amiens Nord
La préfecture s'est félicitée du travail mené dans les quartiers depuis les émeutes de 2012. Les faits de destructions et de dégradations ont baissé de 20%, en particulier dans cette zone sensible. Aujourd'hui, tous les quinze jours, le maire de la ville, le procureur et le préfet participent à des interventions dans les quartiers nord pour sensibiliser la population et les acteurs locaux.
Et contrairement aux idées reçues, à Amiens, 70% des atteintes aux biens sont commises par des délinquants issus du centre-ville.
Les vols et les cambriolages
Les cambriolages sont en diminution (118 de moins que l'année dernière), surtout dans les résidences principales et secondaires. Dans les lieux non-habités, souvent plus faciles d'accès, moins bien protégés et dont les biens sont plus facilement revendables sur Internet ou dans les brocantes, ils ont augmenté. Les vols de voitures ont eux aussi diminué mais les vols à la roulotte et les vols d'accessoires et de carburant sont en progression.
La dégradation des relations entre les individus
Les violences physiques crapuleuses ont baissé de 20%. Néanmoins, les coups et blessures volontaires, constatées par exemple lors de troubles de voisinage ou dans la sphère privée, sont en progression. Les menaces et les chantages aussi. L'alcool ou le cadre intrafamilial sont souvent mis en cause.
Les victimes d'atteintes aux personnes sont en majorité âgées de moins de 25 ans.
Par ailleurs, si on constate moins de faits de violence sexuelle, les agressions sexuelles, y compris sur mineurs, survenant dans le cadre de séparations entre conjoints ont augmenté.
La préfecture a annoncé la mise en place d'un téléphone "grave danger" pour les femmes victimes de violences, un dispositif initié par l'observatoire des violences envers les femmes, créé en Seine-Saint-Denis en 2002.