Allergie aux pollens de cyprès et de genévriers : alerte rouge sur l'ensemble de l'arc méditerranéen

Tous les départements de la côte Méditerranéenne sont en alerte rouge face aux pollens de la famille des cupressaceae. Les températures douces, le vent et l'absence de pluie favorisent la diffusion de ces allergènes qui impactent la santé de "20% des enfants et 30% des adultes".

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Éternuements, démangeaisons, irritations du nez et des yeux, asthme. Cette année, les allergies aux pollens sont de retour avec un peu d'avance. Les Alpes-Maritimes, le Var et les Bouches-du-Rhône, mais aussi le Vaucluse, le Gard, l'Hérault, l'Aude et les Pyrénées-Orientales, soit l’ensemble des départements méditerranéens, sont actuellement en alerte rouge concernant les pollens de cupressaceae, c’est-à-dire les genévriers et cyprès.

"Ils restent responsables d'un risque d'allergie élevé pendant quelques jours encore, bien qu'ils commencent à diminuer", précise le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), dans un communiqué.

Conséquences, "il y a beaucoup plus de consultations à cette période de l'année, pour des rhinites, conjonctivites, asthmes, atteintes cutanées", explique Docteure Véronique Lustgarten-Grillot, allergologue à Nice et médecin sentinelle du RNSA.

Retour des graminées

Les pollens du frêne, de l’aulne et du peuplier ont aussi fait leur réapparition dans l'air. Comme les platanes "avec un risque d'allergie faible" en Méditerranée, précise l'organisme de surveillance.

Pour ce dernier, les marqueurs restent au vert, dans le Var, les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône, ce jeudi 21 mars. À noter que les graminées commencent à faire leur apparition dans les départements azuréens, selon la carte de surveillance publiée ce jeudi.

Les pollens de pariétaires (ou gambaroussette) sont aussi présents sur le pourtour méditerranéen avec "un risque d'allergie moyen dans le Var et faible dans les départements voisins", précise le RNSA. Les pollens de bouleau sont aussi de retour dans la moitié nord du pays, mais l'arc méditerranéen est encore épargné pour le moment.

Cette augmentation des pollens en cette saison est liée aux températures douces, aux vents favorables à la dispersion et un ensoleillement général sur le sud de la France ces dernières semaines. 

À cause du réchauffement climatique, les pollens commencent plus tôt et terminent plus tard qu'auparavant. De plus, la pollution irrite les muqueuses, rendant encore plus sensibles les personnes allergiques.

Véronique Lustgarten-Grillot, allergologue à Nice et médecin sentinelle du RNSA

20% des enfants, 30% des adultes

Les personnes allergiques aux pollens sont de plus en plus nombreuses en France. Selon l’Agence régionale de santé, 20 % des enfants âgés de plus de 9 ans et 30 % des adultes sont concernés. "Selon les estimations, en 2050, nous aurons 50% de la population allergique", précise la professionnelle de santé.

La prévalence des pathologies allergiques respiratoires comme les rhinites saisonnières et l’asthme semble avoir augmenté ces dernières années dans les pays industrialisés.

Agence régionale de santé Paca

Prévention primordiale

Alors pour passer sereinement cette période de pollens, il est recommandé pour les personnes sensibles de suivre le traitement préventif antiallergique prescrit. Dans le cas où la personne n'est pas suivie, elle doit se rendre auprès d'un médecin généraliste pour calmer les symptômes. 

Puis une fois la saison pollinique passée, elle devra s'orienter vers un spécialiste pour établir un traitement adapté. "Ce parcours de soins doit se faire, c'est primordial. En saison pollinique, nous ne pouvons pas accueillir toutes les personnes qui éternuent et étouffent, donc ils vont aux urgences et les engorgent", déplore Docteure Véronique Lustgarten-Grillot.

Bons gestes

Des facteurs inflammatoires peuvent venir aggraver l'état des personnes allergiques, le tabagisme, l'alimentation pauvre en antioxydants, la consommation de cannabis.

Quelques réflexes sont à avoir pour éviter l'exposition aux pollens. Il faut par exemple aérer son logement avant 10 heures et après 19 heures, privilégier les promenades matinales aux efforts physiques intenses en plein air aux heures de pic pollinique. 

Autre astuce pour éviter les mauvaises surprises, préconiser de rouler en voiture avec les fenêtres fermées, porter des lunettes de soleil, se laver les cheveux régulièrement, car le pollen s'y dépose. Mais aussi changer et laver plus régulièrement ses vêtements ainsi que son linge de lit. Enfin, éviter de les faire sécher à l'extérieur en cas de vent.

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