Ouverture à Lyon du procès de Régis de Camaret, entraîneur de tennis (notamment à Saint-Tropez)

Le procès de l'entraîneur de tennis Régis de Camaret, 70 ans, jugé pour les viols, il y a plus de vingt ans, de deux anciennes pensionnaires mineures, s'est ouvert ce matin devant les assises du Rhône, à Lyon.

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Cette figure du tennis français, qui a notamment entraîné l'ex-numéro 3 mondiale Nathalie Tauziat, a pris place seul dans le box des accusés. En costume noir et le visage hâlé, il comparaît libre et le procès ne se tient pas à huis clos.
Poursuivi pour "viols" et "tentatives de viols" sur mineures de moins de 15 ans par personne ayant autorité, il encourt 20 ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu le 23 novembre.
L'épouse et deux enfants de Régis de Camaret, qui doivent témoigner dans les prochaines heures, ont pris place dans la salle d'audience.
Isabelle Demongeot, ancienne n°2 du tennis français, dont la plainte en 2005 pour des viols que lui aurait infligés son ancien coach est à l'origine de l'affaire, est arrivée discrètement, vêtue de noir et la mine défaite.
Devant s'exprimer à la barre comme témoin vendredi, elle ne peut cependant jusque-là assister aux débats.
En 2005, la jeune femme avait dénoncé des viols de son ancien entraîneur entre 1980 et 1989 alors qu'elle était interne au tennis-club des Marres à Saint-Tropez (Var).
Ces faits, par ailleurs relatés en 2007 dans son livre "Service volé", étaient prescrits. Mais une vingtaine d'anciennes joueuses ont à leur tour dénoncé des viols et agressions sexuelles, commis principalement dans les années 1980.
En 2009, la cour d'appel d'Aix-en-Provence avait prononcé un non-lieu dans ce dossier, invalidé par la Cour de Cassation en 2011. La cour d'appel de Lyon renvoyait alors Régis de Camaret devant les assises du Rhône.
Toutefois, seulement deux d'entre elles, aujourd'hui âgées de 36 ans, ont porté des accusations non prescrites, remontant à 1989-1991, et seront parties civiles à Lyon.
De son côté, l'accusé "conteste les faits et réserve ses explications à la cour d'assises", selon l'un de ses avocats, Me Emmanuel Daoud. Devant les enquêteurs, il avait seulement reconnu une "aventure" avec Mme Demongeot et évoqué un "environnement féminin propice à certains flirts".

Reportage France3 Rhône-Alpes

 

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