Exposition du Nouveau Musée National de Monaco, Villa Paloma et Villa Sauber : Monacopolis

Après deux années de recherche, la Villa Paloma et la Villa Sauber dévoilent l'architecture, l'urbanisme et l'urbanisation à Monaco de 1858 à 2012. L'exposition s'articule autour de 3 axes : bâtiments non-réalisés, bâtiments détruits, bâtiments actuels.

MONACOPOLIS analyse la densité d’un territoire saturé, dont elle explore les multiples dimensions. Elle redonne une lisibilité à l’existant et reconstitue les différentes strates d’une urbanisation ininterrompue depuis le milieu du XIXème siècle, grâce à un croisement inédit d’archives et d’oeuvres peu ou jamais montrées auparavant. En
l’absence d’Archives Nationales à Monaco, cette exposition restitue au public les documents et les sources qui permettent d’écrire l’histoire de l’architecture du pays.

Celle-ci oscille, depuis la saturation complète du territoire, entre trois tendances qui correspondent à des  courants expérimentaux produisant des projets d’ « utopie réaliste » : la verticalité (d’abord les surélévations, puis les tours), le creusement du sol et la création de terres artificielles.

La Villa Sauber propose un parcours à travers le quartier emblématique de Monte-Carlo. L’exposition s’appuie sur plus de 600 plans historiques provenant en majorité de la Société des Bains de Mer, met en lumière le travail des architectes – au-delà de la célèbre signature de Charles Garnier – et souligne l’extraordinaire capacité de renouvellement qui caractérise les architectures liées à la villégiature, toutes créées et tournées vers un public aux désirs fluctuants. Pour ne prendre que ce seul exemple, entre 1863 et 1910, pas moins de dix architectes, dont Henri Schmit, vont se succéder pour agrandir, transformer, embellir, rectifier, unifier, voire projeter le Casino-Opéra de Monte-Carlo.

La Villa Paloma explore entre autres les propositions d’urbanisme des années 40 d’Eugène Beaudoin, l’esquisse mystérieuse de Le Corbusier ou encore la proposition d’un étonnant inconnu, Henry Bulgheroni. Après la deuxième guerre mondiale, dans un contexte à l’échelle européenne de problématique de reconstruction, Monaco doit surtout faire face à la saturation complète de son territoire. Apparaissent alors pour Monaco des solutions nouvelles d’urbanisation, à une période qui regorge de visionnaires.


A partir des années 60, on découvre ainsi des propositions utopiques tels La Venise monégasque, ville-pont suspendue et transparente de Yona Friedman, Features Monte-Carlo d’Archigram, déni d’architecture volontairement enterrée mais répondant magistralement à un cahier des charges exagérément polyvalent, Thalassopolis, ville extensible à l’infini sur l’eau de Paul Maymont, L’île artificielle et le Quartier marin d'Edouard Albert conçus avec Jacques-Yves Cousteau ou La Ville satellite et le Marinarium de Manfredi Nicoletti. Plus récemment, Jean Nouvel imaginait ici Le Centre de l’homme et de la mer ou Emilio Ambasz, Public Park and Residencies.
L’urbanisation réelle est restituée dans l’exposition grâce à un large fonds iconographique et de reportages filmés, qui met l’accent sur l’incessante énergie des travaux commencés dans les années 60 et jamais interrompus depuis.

Le parcours de l’exposition croise des propositions d’artistes contemporains acquis ces dernières années pour les collections du musée (Gabriele Basilico, Philippe Cognée, Anne et Patrick Poirier, Thomas Demand, Philippe Ramette) ou des productions spécifiques. Pume Bylex projette, depuis Kinshasa, un rêve de cité touristique ; Yona Friedman réalise spécialement une maquette au 1/250ème, ultérieure à son projet de 1961 et Michel Paysant pousse la métaphore et propose une représentation à l’échelle nanoscopique d’un des plus petits Etats du monde : Monaco.

L’exposition se prolonge hors les murs et la ville prend ainsi une nouvelle dimension, à la fois territoire de mémoire, lieu de vie et espace de projections.

Deux ans auront été nécessaires à Nathalie Rosticher Giordano pour explorer, sélectionner et traiter les archives provenant de collections institutionnelles et archives administratives de Monaco, de fonds privés d’architectes, de promoteurs ou de passionnés, mais aussi d’institutions parisiennes.  

Monacopolis :

Villa Paloma - du 19 janvier au 12 mai 2013
Villa Sauber - du 19 janvier au 30 décembre 2013






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