Bordeaux, réaliste et efficace, a mis un terme au stade du Ray à la série de six victoire de l'OGC Nice en Ligue 1, grâce à un but d'Henri Saivet en seconde période (1-0).
Déjà stoppé en milieu de semaine dernière par la lanterne rouge,l'AS Nancy-Lorraine, en Coupe de France (2-2 a.p., 4-2 t.a.b), l'OGCN connaît un nouveau sévère coup d'arrêt, tandis que les Bordelais remontent à la cinquième place et restent dans la course à l'Europe.
Pour sa première sortie en championnat depuis le départ de son meilleur buteur Yoan Gouffran (8 buts en 27 tirs) à Newcastle et toujours en l'absence de Nicolas Maurice-Belay sur blessure et de Diabaté à la CAN, Bordeaux opte pour un 4-4-2.
Si le dispositif s'avére solide sur sa base, au point de museler les Niçois pourtant hégémoniques dans la possession de balle et d'isoler dans l'axe Cvitanich, il est toutefois assez inoffensif pendant les quarante cinq premières minutes.
Mais durant cette période, les deux équipes évitent de trop se livrer, quelques jours après avoir connu des fortunes diverses en 16èmes de finale de la Coupe de France, l'élimination pour le GYM, la qualification à Moulins (CFA) (2-1) pour les Girondins.
D'autant que Claude Puel doit rapidement revoir rapidement ses plans avec la sortie dès la 13ème minute de jeu sur douleurs aux adducteurs de son capitaine et pilier du milieu de terrain Didier Digard (22ème titularisation) et de lancer Kevin Anin qui a disputé, en milieu de semaine, les deux heures face aux Lorrains.
Revenu des vestiaires avec un emplâtre sur la cuisse gauche, le meneur azuréen Eysseric ne tarde pas à quitter ses partenaires à son tour (63ème) et à être remplacé par Maupay.
Bordeaux trouve de son côté une solution pour soigner ses carences offensives du moment par l'intermédiaire de Saivet, totalement démarqué sur la droite, sur une remise de Plasil. Le jeune attaquant de 22 ans (6 buts en 19 matches) enchaîne à toute vitesse contrôle et frappe du droit pour l'ouverture du score (0-1, 58ème).
Peu à l'aise devant le bloc adverse, un système ayant déjà fait ses preuves loin de Bordeaux (20 points désormais à l'extérieur), les Niçois essaient d'utiliser plus franchement les couloirs, notamment avec leurs latéraux. Mais, manquant un peu de fraîcheur, les Aiglons sont également un peu moins en réussite que lors
de leur série euphorique, comme sur la pichenette retournée de Maupay sur la barre puis sortie par Mariano (64ème) ou sur la tête de Civelli dégagée par Carrrasso (90ème).
Invaincu à domicile depuis la toute première journée (0-1 devant l'ACA), Nice rentrait dans le rang, renvoyé par des Girondins qui reviennent à sa hauteur au classement.
DECLARATIONS A L'SSUE DE LA RENCONTRE :
Claude Puel (entraîneur de Nice) : "Nous sommes tombés sur une équipe solide, dense physiquement, très présente dans les duels, disciplinée tactiquement pour nous empêcher de développer du jeu. Nous avons réussi une bonne première mi-temps, au cours de laquelle nous avons sans doute grillé beaucoup de cartouches. Nous étions généreux dans l'effort et nous l'avons peut-être payé en seconde période. Nous n'avons pas compté nos efforts. Un score de parité m'aurait semblé plus logique sachant qu'on n'a commis qu'une seule erreur et qu'on n'a concédé qu'une seule occasion. C'est dommage. Dans les intentions, nous étions là. A nous de bien réagir à Brest. Tant que l'on reste dans une logique de qualité de jeu et d'état d'esprit, il faut savoir accepter un petit couac de temps en temps".
Jérémy Pied (attaquant de Nice) : "C'est un petit coup d'arrêt après un match de haute intensité face à un bloc très solide. C'est dommage. Nous étions nous enflammés ? Non, les médias l'ont peut-être fait pour nous. Mais nous sommes toujours restés dans le même état d'esprit. D'habitude, les détails tournent en notre faveur. Là, cela n'a pas été le cas. Offensivement, nous avons peut-être manqué de peps pour finir les actions. La première mi-temps a été engagée des deux côtés, sans grandes occasions. Bordeaux a bien terminé son unique opportunité et nous n'avons pas été aussi heureux sur la transversale de Neal (Maupay) ou avec la belle parade de Carasso à la dernière seconde sur la reprise de la tête de Renato (Civelli). Nous sommes déçus, mais pas abattus. Une défaite peut arriver. L'important est de bien réagir derrière".
Francis Gillot (entraîneur de Bordeaux) : "La première période a été moyenne des deux côtés. Ensuite, nous sommes allés un peu plus haut en faisant monter le bloc de dix, quinze mètres, tout en étant un peu plus agressif dans le pressing. Nice n'a pas eu beaucoup d'occasions, nous non plus. Mais c'était à eux de faire le jeu. Après leur succès contre Valenciennes (5-0), on se méfiait d'eux. Nous avons resserré les espaces. Contre Paris, on a perdu au bout d'un bon match. Contre Nice, une prestation correcte nous a permis de gagner. J'espérais un bon match défensif, nous l'avons fait".
