Quatre associations ont décidé de réagir face aux mauvaises conditions d'accueil des personnes souhaitant déposer une première demande de carte de séjour auprès du bureau des étrangers de la préfecture des Bouches-du-Rhône.
Quatre associations de défense des étrangers ont saisi vendredi le tribunal administratif de Marseille d'une requête en référé pour contraindre la préfecture des Bouches-du-Rhône à prendre des mesures visant à améliorer les conditions d'accueil des demandeurs de carte de séjour.
"Depuis de nombreuses années, certaines catégories d'étrangers souhaitant déposer une première demande de carte de séjour ne peuvent accéder au bureau des étrangers
de la préfecture de Marseille pendant ses heures d'ouverture", a affirmé dans un communiqué le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti).
L'association a regretté que certains étrangers soient "contraints de faire la queue pendant une à plusieurs nuits dans l'espoir de faire partie des 10 ou 15 personnes autorisées à accéder au guichet".
"Ces étrangers sont soumis à des conditions d'attente indignes et dégradantes.
Contraints de dormir dehors, sur les marches de la préfecture ou au mieux dans leurs voitures, par tous les temps, sans sanitaires", poursuit le communiqué.
Le tribunal administratif a indiqué qu'"une instruction (était) en cours". "Nous examinerons dans les plus brefs délais la requête", a-t-on ajouté.
Les quatre associations, dont la Cimade et le Gisti, ont réclamé "l'ouverture des guichets dans les sous-préfectures", "la remise de convocations nominatives" et "la mise en ligne des formulaires de demande de titre de séjour". Elles réclament également l'installation de bancs et de sanitaires sur le trottoir.