Après avoir déclaré que la député-maire ne serait jamais maire de Marseillle, Eugène Caselli, arrivé en 4eme position au premier tour de la primaire socialiste, avec seulement 16,57% des voix, a décidé de soutenir Patrick Mennucci.
Eugène Caselli décide de soutenir Patrick Mennucci
Que s'est-il passé entre le moment, où le président de la communauté urbaine Marseille-Provence jugeait Patrick Mennucci inapte à la fonction de maire de Marseille, et celui où il affirme, qu'il est bien "celui qui peut battre Jean-Claude Gaudin". Mercredi 16 octobre, Eugène Caselli lors d'une conférence de presse commune avec le candidat au 2eme tour de la primaire, a estimé qu'il existe entre eux, "des convergences fortes, sur la métropole, sur le développement économique".
Nous avons une vision commune de l'avenir de cette ville, et tout ça est bien plus fort que tout le reste", a estimé Eugène Caselli.
A l'heure de l'échec, d'un homme, donné favori il y a plusieurs mois, l'économie semble être le socle sur lequel se raccrocher à un éventuel candidat à la mairie de Marseille. C'est le première fois qu'Eugène Caselli se frottait directement aux électeurs. La primaire est une élection particulière. Celle de Marseille a attiré près de 20.000 personnes. Un succès. Or les marseillais ne l'ont pas soutenu, et l'ont placé quatrième, avec 3000 bulletins de vote, loin derrière Samia Ghali, et a à peine, 2 points du président de 13 Habitat Christophe Masse. Pour éviter d'autres élections directes avec les électeurs, la rumeur court qu'Eugène Caselli pourrait négocier un siège de sénateur, en échange d'un soutien.
Une demande de Matignon selon Samia Ghali
Celle qui a devancé ses camarades le soir du premier tour, avec 25,25%, affirme que le rapprochement entre les deux hommes a été dicté par Matignon. Réponse d'Eugène Caselli : "Jean-Marc Ayrault ne m'a pas appelé, c'est moi qui ai appelé son cabinet pour faire part de mon choix".Pour Vallaud-Belkacem: "le gouvernement n'a pas grand chose à faire" dans la primaire PS à Marseille
La porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a affirmé que le gouvernement n'avait "pas grand chose à faire" dans la primaire socialiste marseillaise, alors que l'une des deux finalistes, Samia Ghali, a accusé Matignon d'intervenir pour soutenir son rival Patrick Menucci.Interrogée lors du compte rendu du Conseil des ministres sur les accusations de Samia Ghali, Najat Vallaud-Belkacem a répondu: "Les seuls acteurs engagés dans cette désignation interne au Parti socialiste à Marseille sont les candidats et leurs troupes respectives. Le gouvernement n'a pas grand chose à y faire", a-t-elle assuré.