Demande d'extradition d'un ancien ministre kazakh : décision le 12 décembre

A l'issue de l'audience qui s'est tenue jeudi matin, la cour d'appel d'Aix-en-Provence a renvoyé au 12 décembre sa décision concernant la demande d'extradition vers l'Ukraine de l'oligarque et opposant kazakh Moukhtar Abliazov, interpellé cet été sur la Côte d'Azur et soupçonné d'escroquerie.

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Moukhtar Abliazov va devoir patienter encore avant d'être fixé sur son sort.

Cet ancien homme d'affaires, passé également par la politique, est détenu depuis quatre mois à la maison d'arrêt de Luynes (13) après avoir été arrêté dans le cadre d'un mandat d'arrêt international. L'Ukraine, la Russie et le Kazakhstan le soupçonnent d'avoir mis en place un vaste système d'escroquerie alors qu'il dirigeait la banque BTA.

C'est d'ailleurs sur la base de renseignements de détectives privés engagés par cette banque que Moukhtar Abliazov a été retrouvé et interpellé par la police française le 31 juillet dernier dans une somptueuse villa de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes). Sa trace s'était perdue en février 2012, où il avait fui l'Angleterre, qui lui avait accordé l'asile politique. La  BTA, nationalisée de force en 2009, le poursuit depuis au civil dans une série de procès.

Mais pour les avocats du principal intéressé, "leur client" ferait au contraire les frais de son "passé" d'opposant politique. Moukhtar Abliazov fut longtemps l'un des proches du président Nazarbaïev avant de tomber en disgrâce après avoir co-fondé le parti d'opposition Choix démocratique en 2001. Condamné, il sera libéré en 2003 contre l'engagement de se retirer de toute activité politique.

Dernier épisode en date de ce feuilleton politico-judiciaire : la demande d'extradition émise par l'Ukraine et sur laquelle la justice française doit aujourd'hui se prononcer. La décision devait normalement être rendue ce jeudi par la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence qui a par ailleurs déjà rejetée par deux fois une demande de remise en liberté de l'oligarque kazakh de 50 ans. Mais à la demande du procureur, le jugement a été renvoyé au 12 décembre prochain.


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