Les principaux candidats à la reprise présentent aujourd'hui leurs projets devant le comité central d'entreprise. Des géants de l'industrie en Chine et au Brésil, un fonds américain, et un haut fonctionnaire français figurent parmi les candidats les plus crédibles pour le rachat d'Ascométal.
Quatre candidats à la reprise du groupe sidérurgique Ascométal présenteront mercredi aux représentants du personnel leurs offres, dont le nombre est réduit à dix après le retrait du Français Farinia, ont indiqué à l'AFP deux sources syndicales.
Les représentants des salariés entendront, lors d'un Comité central d'entreprise (CCE), les principaux repreneurs en lice détailler leurs offres, simplement dévoilées le 10 avril.
Les industriels MA Steel (Chine) et Gerdau (Brésil) interviendront dans la matinée. Le fonds américain Anchorage, soutenu par les créanciers d'Ascométal, et Franck Supplisson, un haut fonctionnaire bien introduit dans l'industrie, leur succéderont dans l'après-midi.
Le fonds Apollo, l'actionnaire d'Ascométal, ne viendra pas réexpliquer son offre. Le projet de Venete (Italie) n'était pas non plus à l'ordre du jour. Les quatre dernières offres (BKW, Direct Energie, Greg et HLD) ne portent que sur le rachat des centrales hydroélectriques de l'aciériste. Elles ne feront pas l'objet d'une présentation en CCE.
Le CCE a été réduit à une journée.
Le 10 avril, la CGT avait marqué sa "préférence" pour le projet de Frank Supplisson, qui promet de conserver la quasi-totalité des effectifs. Le CCE de mercredi "vise à faire améliorer les offres. Tous les dossiers ont des points faibles", celui de M. Supplisson "veut séparer Ascométal en quatre filiales, alors que l'on souhaite rester une seule entité juridique", a expliqué à la veille de la réunion Cyril Brand (CFDT).
Plombé par une dette de 360 millions d'euros, Ascométal avait été placé en redressement judiciaire le 7 mars, après l'échec des négociations engagées entre son actionnaire et ses créanciers, deux banques américaines. Le groupe emploie 1.900 personnes en France.
Leader des aciers spéciaux pour l'automobile et l'industrie pétrolière, il compte trois grosses usines en France: Dunkerque (Nord), Hagondange (Moselle) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Le groupe a aussi des sites à Custines (Meurthe-et-Moselle), Le Marais (Loire) et Le Cheylas (Isère).