Ascométal : le tribunal de commerce examine les offres de reprise

Le tribunal de commerce de Nanterre examine les offres dont celle de l'industriel brésilien Gerdau, soutenu par l'administrateur judiciaire et celle de l'ancien haut fonctionnaire Franck Supplisson,soutenu par CGT et CFDT, la préférence du ministère du redressement productif n'a pas été dévoilée. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L'administrateur du groupe sidérurgique français Ascométal appuie l'offre de reprise de l'industriel brésilien Gerdau, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, avant l'audience d'examen des offres, qui s'est ouverte à 15H00 devant le tribunal de commerce de Nanterre.
Francisque Gay, l'administrateur judiciaire, "soutient effectivement la proposition de Gerdau", selon cette source, confirmant des déclarations de représentants de la CGT et de la CFDT. Les syndicats ont eux majoritairement décidé d'apporter leur soutien au projet français porté par Frank Supplisson, un haut fonctionnaire ayant mobilisé un groupe d'industriels et d'investisseurs.
Le fond d'investissement Anchorage et l'actionnaire Apollo présentent également des projets.

Comité central d'entreprise
Devant le Comité central d'entreprise (CCE) réuni mardi et mercredi, la lutte a été "acharnée" entre ces deux prétendants, à qui les syndicats ont demandé d'améliorer leurs offres de reprise d'Ascométal, selon Yann Amadoro (CGT).
Le groupe, qui emploie 1.900 personnes sur six sites industriels en France, suscite les convoitises. Au final, quatre offres d'envergure devaient être présentées au tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine), ainsi que des offres partielles pour les centrales hydroélectriques de Savoie. De source syndicale, le tribunal pourrait rendre sa décision le 19 mai.

Plombée par une dette de 360 millions d'euros, l'ancienne filiale d'Usinor spécialisée dans les aciers spéciaux pour l'automobile et le secteur pétrolier, avait été placée en redressement judiciaire le 7 mars, après l'échec de négociations entre son actionnaire, le fond américain Apollo, et ses créanciers, les banques américaines Morgan Stanley
et Bank of America.

Ces deux banques soutiennent l'offre du fond Anchorage. L'actionnaire Apollo présente aussi un projet.

Le projet de Gerdau
Selon Cyril Brand (CFDT), l'administrateur judiciaire a affiché au CCE son "soutien" à l'offre de Gerdau, qui promet d'investir 150 millions d'euros sur cinq ans et avance 230 millions d'euros de lignes de crédit. Le Brésilien maintiendrait 1.586 emplois et embaucherait 166 personnes. Ce groupe, qui compte 45.000 salariés dans le monde, a garanti qu'il ne fermerait aucun site sur sept ans, à l'exception d'Allevard au Cheylas (Isère). 
Pour la CGT, syndicat majoritaire, l'offre de Gerdau est "socialement inacceptable", avec "le plus faible nombre d'emplois repris". le syndicat déplore, outre la fermeture du Cheylas, "l'arrêt de l'activité de l'aciérie et du laminoir de Fos", dans les Bouches-du-Rhône.

Le projet de Supplisson

Le projet de Supplisson constitue pour la CGT le "compromis le plus acceptable" en dépit de "points de vigilance" sur les questions de financement et de gouvernance.
La CFDT soutient également ce projet. La CFE-CGC préfère en revanche l'offre de Gerdau, selon M. Brand.
M. Supplisson est le seul à proposer de reprendre l'ensemble des sites, et plus de 1.820 salariés. Il assure avoir levé 230 millions d'euros de financement, dont plus de 55 millions apportés par ses actionnaires.
Les syndicats attendent qu'il confirme devant le tribunal une série d'"engagements", comme celui de ne "pas fermer de site pendant sept ans" et de "ne procéder à aucun licenciement économique pendant 24 mois".

La préférence du ministère du Redressement productif, qui peut accorder un prêt via le "fonds de résistance économique", n'a pas été dévoilée au CCE.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information