En 2013, Google a versé à 23 médias français 16 millions d'euros pour les droits au titre du référencement. Parmi eux, le site du média marseillais Marsactu choisi pour une lettre en ligne sur l'économie à Marseille.
Depuis plusieurs années, les éditeurs français réclamaient à Google des droits sur les bénéfices publicitaires réalisés en référençant leurs titres, et Google menaçait de ne plus les référencer.L'Etat français était intervenu, enjoignant Google de trouver un accord avec la presse française, faute de quoi une loi serait votée.
Google a alors crée un fonds pour l'innovation numérique de la presse pour apaiser les éditeurs français. Et l'an dernier, le moteur de recherches a accordé quelque 16 millions d'euros à 23 médias de l'hexagone, en tête desquels figurent Le Nouvel Observateur, L'Express, Le Figaro et Le Monde, dotés de près de 2 millions chacun, selon le bilan du fonds publié jeudi.
Les versements vont des plus gros journaux à des titres comme Charlie Hebdo, Alternatives Economiques, Rue 89 ou Marsactu.
Le média marseillais a reçu 130 000 euros.
Le fonds Google, cogéré par les éditeurs de presse et Google, a surtout aidé les projets des quotidiens (11 projets), des sites "pure players" (5) et des news magazines (3). Le directeur du fonds, Ludovic Blecher, s'est "félicité de la diversité des éditeurs retenus, venant de toutes les familles de la presse".
Doté de 60 millions sur trois ans, ce fonds est né d'un accord entre Google et l'Association de la presse d'information politique et générale (AIPG) début 2013.
L'éventail des projets illustre la diversité des pistes des journaux pour trouver de nouveaux modèles : développement du payant, data journalisme, déclinaison vidéo, native advertising, parutions accélérées, analyse des données, éditions personnalisées ou ultralocales, nouvelles écritures pour mobiles.