La CGT appelle ce mardi à une journée nationale d'action dans la pétrochimie, le raffinage et les ports pétroliers. A Lavéra, des salariés ont symboliquement mis des palettes et quelques pneus à l'entrée du site pour dénoncer les projets de fermeture de la raffinerie de LyondellBasell à Berre.
Toute la filière pétrochimie et raffinerie tourne au au ralenti ce mardi. La CGT a appelé à une journée nationale d'action. Elle réclame à l'état une véritable politique industrielle pour préserver l'emploi (20000 emplois en Paca et Rhone-Alpes pour cette filière pétrochimie et raffinerie) dans cette filière mise à mal depuis plusieurs années par les délocalisations.
Des milliers d'emplois en jeu
Les inquiétudes portent principalement sur le sort des salariés de la raffinerie de LyondellBasell à Berre l'Etang après l'annonce le 16 avril dernier de l'arrêt des négociations avec la société Sotragem en vue de la reprise du site.
Avec LyondellBasell, c'est tout un bassin d'emplois qui est menacé, de Kem One à Fos au complexe de Lavéra en passant par de nombreux sous traitants. Tous dépendent de l'avenir de la raffinerie. Selon la CGT les conséquences d'une fermeture en matière d'emploi se chiffreraient en milliers de suppressions de postes dans la région.
Sans le redémarrage de la raffinerie destinée à alimenter le vapocraqueur et toute la chaine de production derrière, c'est l'ensemble du site de Berre et plus largement de cette filière qui est condamnée à terme".
Pour le syndicat c'est toute une filière qui est en danger, avec un effet domino à craindre de Paca à Rhône qui pourrait impacté quelques 20.000 emplois à courte échéance. La CGT attend du gourvernement qu'il défende l'emploi en France.
Un repreneur solide
Depuis deux ans, la raffinerie a été mise sous cocon comme une alternative à sa fermeture ce qui a permis de maintenir la possibilité d'une poursuite de l'activité industrielle. La CGT refuse de se résigner à la dépollution du site dans l'hypothèse d'une fermeture. Selon le syndicat, l'offre de reprise de la Sotragem répond positivement aux exigences de la direction de Lyondellbasell et accuse cette dernière de ne pas vouloir vendre.Dans un communiqué, la CGT demande au gouvernement d'envisager toute solution :
S'il le faut envisager une nationalisation transitoire de manière qu'à terme l'ensemble du site de Berre et de la filière aval soit enfin pérennisé."
Reportage de Ghislaine Millet -Bouquet et Joseph Lovett.