Les établissements de santé privés s'opposent à un projet de loi sur la redéfinition du Service Public Hospitalier. La réforme veut s'attaquer notamment aux dépassements d'honoraires pratiqués dans le cadre de certaines missions dont les urgences. Un appel à la grève est lancé pour la fin d'année.
Rien ne pas plus entre le ministère de la Santé et la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP). Face au "blocage" des discussions avec la ministre Marisol Touraine, les cliniques réclament la "médiation" de Manuel Valls.
"Je demande à être reçu par le Premier ministre, pour lui expliquer les problématiques, nos revendications et que nous puissions obtenir sa médiation", a poursuivi Lamine Gharbi, le président de la FHP. "Le temps presse. S'il ne répond pas, on bloque le système" a-t-il prévenu.
Grève des urgences à partir du 22 décembre
La FHP a d'ores et déjà appelé à une grève illimitée à compter du 5 janvier, jour également d'une manifestation nationale à Paris. "Nous allons mettre en place un bus par clinique, cela fera mille bus et on va faire en sorte que tout le monde soit dedans. Qu'il y ait nos médecins, nos collaborateurs..." a précisé le représentant des établissements de santé privés.Les cliniques sont opposées au projet de loi santé de Marisol Touraine, qui redéfinit la notion de service public hospitalier (SPH). Les établissements ne pourront plus assurer à la carte l'une ou la totalité des 14 missions de service public aujourd'hui établies (dont les urgences) mais devront en assurer l'ensemble, sans dépassement d'honoraires. Les cliniques craignent ainsi d'être exclues de ces missions, la grande majorité de leurs médecins pratiquant des dépassements.
Directement concernés, les urgentistes sont appelés à la grève à partir du 22 décembre, et les médecins du 23 au 31. Henri Seurin et Alexandre Lepinay se sont rendus au service des urgences de la clinique du Parc Rambot à Aix-en-Provence. Découvrez le reportage :