L'affaire du milliardaire russe et patron de l'AS Monaco Dmitri Rybolovlev, en conflit avec son ancien marchand d'art suisse, a conduit à de nouvelles inculpations à Monaco visant l'ancien ministre de l'Intérieur Paul Masseron et trois hauts dirigeants policiers. Le point sur l'affaire.
Depuis le début de cette semaine, la principauté de Monaco vit au rythme des épisodes de l'affaire Rybolovlev. L'affaire a conduit à de nouvelles inculpations à Monaco visant l'ancien ministre de l'Intérieur Paul Masseron et trois hauts dirigeants policiers
Parmi les trois policiers incriminés, Christophe Haget, patron de la police judiciaire et son adjoint Patrick Fusari, sont toujours en poste, contrairement à l'ex-directeur de la Sûreté publique Régis Asso, en retraite, selon le parquet.
Ils sont soupçonnés d'avoir été sous l'influence du patron du club de football de l'AS Monaco. Tous sont inculpés de trafic d'influence passif et de violation du secret de l'instruction, le juge Edouard Levrault estimant
également avoir suffisamment d'indices pour ajouter des soupçons de corruption
passive.
9 personnes concernées :
- Dmitri Rybolovlev, patron de l'AS Monaco
- Son avocate Me Tetiana Bersheda
- L'ancien garde des Sceaux Philippe Narmino l'épouse et le fils de ce dernier.
Le prince Albert II, qui a confié les clés de l'AS Monaco à M. Rybolovlev en 2011 quand l'équipe évoluait en Ligue 2, avait promis que toute la lumière serait faite "de manière indépendante et impartiale".
L'issue judiciaire du dossier reste imprévisible. Les avocats de M. Rybolovlev considèrent que l'utilisation du téléphone dans la procédure porte atteinte au secret des correspondances de l'avocate et est illégale. Ils ont saisi la cour de révision de Monaco, qui pourrait se prononcer en 2019.
- Avec AFP