A Soleilhas est un village entre Alpes-Maritmes et Alpes de Haute-Provence proche des Gorges du Verdon. Un confetti sur la carte. Une centaine d'habitants y est enregistrée Parmi eux, Chantal. Une bourgade où l'épicerie communale a rouvert ses portes pour le plus grands plaisirs des habitants.
Soleilhas est située dans le parc naturel régional des préalpes d’azur et le parc naturel régional du Verdon. Un petit village d'une centaine d'âmes sur la route de Saint Auban.
A Soleilhas, ce petit hameau niché au coeur du parc naturel du Verdon, les 117 habitants reprennent goût à la vie du village. Grâce à la réouverture de leur épicerie communale.
Faute de repreneur, durant un an et demi, ce commerce rural était resté porte close. Une situation pesante pour l’ensemble des villageois. Et de cette fermeture, les Soleilhanais ne veulent en garder que le souvenir lointain et préfèrent se réjouir de sa réouverture.
Il fallait faire au moins 40 km pour faire ses courses, il fallait se rendre sur Castellane ou Digne, là au moins c’est plus pratique !
Une autre cliente de rajouter :
Plus besoin de faire des heures de route pour se s'approvisionner. Depuis quelques mois, la vie renait donc ici. En pleine période de vacances scolaires, il y a foule à la caisse sur le coup des onze heures.C’est important, parce que moi ça fait 40 ans que je suis au village alors quand on n’avait plus d’épicerie, c’était triste… Il n’y avait plus de vie, alors que là on se rencontre, c’est indispensable une épicerie.
Et la personnalité de la nouvelle épicière n’y est sans doute pas étrangère. Chantal Rebuffel a toujours un petit mot gentil pour chaque client et ne manque pas de les appeler par leur prénom.
Salut Yann, ça va, tu veux du pain pour demain ?
Un changement de vie radical pour Chantal Rebuffel qui a troqué sa vie sur le littoral et revendu son kiosque à journaux à Mandelieu La Napoule pour s’installer ici et profiter d’une vie rurale et conviviale. Un virage à 180° qu’elle a amorcé grace à une petite annonce qui a su attirer toute son attention et depuis, elle ne regrette vraiment pas l’avoir pris.Arrivée en mars 2018, Chantal a multiplié les offres de service. L'épicerie fait office de point de Poste et son arrière boutique de bar. Elle propose même un cyber-café que l’on imaginerait sans doute pas trouver ici, sous les voutes en pierre naturelle qui font le charme de ces maisons du haut pays.C’est un coin qui me plait beaucoup et un mode de vie qui me plait tout autant. Après, du fait que ce soit municipal et qu’il y ait l’appartement au dessus, ça me permet d’être tout le temps ouverte et les gens le savent. Si je ne suis pas là, je suis en haut, ils m’appellent, ils sonnent, je descends, je suis là !
Un service qui permet même une connexion intergénérationnelle.
Un lieu de rencontre, un véritable noeud social pour les habitants. En quelques mois, Chantal a su recentrer le coeur du village. Pour Marcel Chaix, l'ancien maire, ce commerce devenu l’épicentre de la commune, entraîne même parfois quelques désagréments dans la petite rue où il se situe car beaucoup de monde s’y arrête.C’est la première fois que je l’utilise parce que je suis nouvellement installée dans le village. C’est très récent et donc je me suis dis que ce matin j’allais essayer ce point cybercafé dans la mesure où moi je reçois mes mails sur mon portable, un peu comme tout le monde, mais la connexion est quand même un peu limitée ici sur les portables...
Une situation qu'il aborde avec tendresse et dont il ironise presque : « D’ailleurs des fois, même la circulation ne veut pas se faire correctement. C’est vrai que c’est l’animation du village ».
Alors en attendant que les embouteillages et la surpopulation envahissent les lieux comme sur le littoral, Chantal a encore d’autres idées derrière la tête mais ne veut pas les dévoiler.