Si dans les Alpes-de-Haute-Provence, la liste Bardella voit son score s’envoler avec plus de 36 %, la liste PS Place publique n’est pas en reste. Avec presque 14 %, elle se place en deuxième position. Comment réagissent les forces de gauche dans ce contexte ? Réponse à Digne-les-Bains.
Deux jours après l’annonce de la dissolution de l'Assemblée, pour une partie des forces de gauche, dépitée par le manque d’intérêt des électeurs pour la politique, la discussion est animée. "Demandez qui est président du département dans la rue, une personne sur deux ne sait pas", fustige un habitant sur la terrasse d’un café.
Une raison d'espérer encore pour le PS
Mais ce qui fait parler, c'est bien évidemment le score que la liste Bardella a atteint. Plus de 36 % et il remporte 181 des 198 communes du département. "Ça fait mal au cœur de voir un résultat pareil quand on s’est investi pendant des années à gauche. C’est un peu difficile de voir ça", réagit Joël Aubert, socialiste.
Mais dans la première circonscription, la liste Glucksmann notamment, à Digne, passe à 16 %. Une raison d’espérer.
Le socialisme n’est pas mort.
René Massette, ancien président du conseil départemental PS
"Les gens qui ont des idées socialistes ne sont pas morts, assure René Massette, ancien président du conseil départemental PS. Ils ne se reconnaissent pas dans les partis, dans la Nupes en particulier, mais l’idée socialiste fait son chemin. Et comme Glucksmann a dit qu’il n’était pas LFI, il y a des gens qui ont voté pour lui."
Un challenge pour la gauche
Mais il reste un problème : celui de trouver un candidat compatible avec les électeurs de gauche, dont beaucoup ne veulent pas d’alliance avec LFI. "C’est difficile. D’autant plus que le délai est extrêmement court et qu’il est difficile de regrouper les leaders des différents partis du département pour arriver à trouver un candidat commun", assure Joël Aubert.
Christian Girard, député RN, devrait bénéficier de la prime aux sortants de la vague extrême droite. Mais la première circonscription enveloppe Digne, ville préfecture, une terre traditionnelle de gauche. "Mais c’est un bon défi pour que la première circonscription revienne à gauche, à condition qu’il y ait un mouvement de front de tous les partis de gauche", assure Joël Aubert.
Alors, comment réagiront les électeurs ? Réponse le 7 juillet.
Avec Véronique Bouvier/ FTV