Face à la sécheresse, le sud des Alpes-de-Haute-Provence en "crise" ou "alerte renforcée"

Les Alpes-de-Haute-Provence viennent de passer en état de "crise" ou "alerte renforcée" face à une baisse importante de débit dans les cours d'eau. Certaines communes imposent à leurs habitants de ne pas prélever d'eau et d'arroser leur pelouse ou potager.

Ce jeudi 22 août, la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence a annoncé avoir placé le département en "alerte renforcée" ou en "crise" face à la sécheresse. Des restrictions sévères sur l'utilisation de l'eau sont imposées aux habitants. 

Des restrictions dans le bassin du Colostre et de l'Asse

Après un hiver marqué par des cumuls de précipitation supérieurs à la normale, la situation se dégrade "de semaine en semaine". La préfecture remarque que certains cours d'eau présentent "une baisse de débit significative", "certains ayant perdu 50 % de leur début en une seule semaine", malgré les orages. 

Le bassin versant du Colostre, près des gorges du Verdon, est passé au niveau "crise", interdisant presque totalement les prélèvements d'eau et d'arroser la pelouse, potagers ou terrains de golf. Le bassin de l'Asse, incluant 25 communes comme Valensole ou Senez, est désormais en "alerte renforcée". Ce contexte est aggravé par un déficit de précipitations depuis juillet, entraînant une baisse drastique des débits des cours d'eau.

Les nouvelles restrictions impliquent des limitations d'arrosage, l'interdiction de remplissage des piscines et la réduction d'irrigation pour les cultures. En "crise", l'usage de l'eau pour l'agriculture et les espaces publics est quasi interdit.

Amélioration des nappes phréatiques en 2024

Malgré une amélioration des nappes phréatiques en début 2024 grâce à de fortes précipitations, certaines régions, notamment en Languedoc-Roussillon, continuent de souffrir de la sécheresse. Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a décrit la situation des nappes au début d'août comme "très satisfaisante" dans l'ensemble, mais avec des zones encore critiques.

Cette situation appelle à une gestion plus rigoureuse des ressources en eau, essentielle dans une région où la sécheresse devient de plus en plus fréquente. Les habitants et les agriculteurs doivent adapter leurs pratiques pour préserver cette ressource vitale.