Alors que la circulation pour les non-résidents était à nouveau autorisée dans le hameau du Haut-Vernet, l'endroit où le petit Émile passait ses vacances, le maire a décidé de l'interdire. L'édile souhaite privilégier la tranquillité des habitants, qui ne cessent de se faire harceler pour cette affaire.
Après avoir levé l'interdiction samedi dernier, le maire du Vernet a à nouveau fermé l'accès du hameau Haut-Vernet, lieu où le petit Emile a disparu. Seuls les résidents sont libres d'y circuler.
L'enfant de deux ans et demi a disparu depuis le 8 juillet, alors qu'il se trouvait en vacances dans la maison de ses grands-parents. Depuis, aucune trace du garçon n'a été retrouvée.
Éviter le voyeurisme
Alors bien sûr, un fait divers comme celui-ci attire les regards. Entre journalistes et curieux, les visiteurs ont été nombreux depuis ce 8 juillet.
Le maire, François Balique, a pris un arrêté interdisant l'accès aux visiteurs le 10 juillet, deux jours après la disparition.
L'interdiction a été levée samedi 5 août. "Immédiatement après, les habitants ont été dérangés, perturbés par des personnes qui ne venaient dans le hameau que pour la disparition d'Émile", a-t-il dénoncé au micro de journalistes de France 3 Provence-Alpes, Fabien Madigou et Véronique Bouvier.
Accès autorisé à partir de septembre
La "tranquillité", c'est ce que souhaite retrouver le maire. Et c'est jusqu'au 31 août que l'arrêté a été pris. Les visiteurs pourront venir librement dans le hameau du Haut-Vernet début septembre.
Cette décision, elle est comprise par les locaux. "Si les gens réfléchissent d'eux-mêmes et laissent les habitants tranquilles, pas besoin d'avoir d'arrêté. Si les gens ont envie de faire du voyeurisme et sont curieux d'aller sur place, c'est une bonne chose que le maire ait pris cette décision d'arrêté", affirme l'un d'entre eux, qui a choisi justement de s'éloigner de la ville pour trouver plus de calme.
Une enquête qui stagne
Malgré d'intenses recherches et l'important déploiement de moyens humains et financiers, aucune trace du petit garçon n'a été retrouvée. Le 4 août, le pôle de l’instruction d’Aix-en-Provence a indiqué à nos confrères BFM DICI que "rien n’a évolué" dans l’enquête, se refusant à tout autre commentaire.
Pour François Balique, le corps de l'enfant aurait pu être "déplacé", ne se trouvant pas dans la commune.
Les parents d'Émile se sont constitués partie civile depuis lundi dernier. Ils pourront ainsi avoir accès au dossier et être informés du déroulement de la procédure.