On n'attendait plus que ça pour que la candidature des Alpes françaises soit définitivement validée. Le Premier ministre Michel Barnier a donné ce mercredi 2 octobre les garanties de l'État pour l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2030 dans les Alpes françaises. Premières réactions.
C'est signé !
Ce mercredi 2 octobre, à peine quelques heures après son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale, le Premier ministre Michel Barnier, originaire de Savoie, a fait parvenir au président du Comité international olympique la lettre de garantie de l'État, indispensable pour que les Alpes françaises obtiennent définitivement l'organisation des JO d'hiver en 2030.
Compte tenu de la décision du Comité International Olympique, lors de sa session du 24 juillet 2024, de retenir la France comme pays hôte aux Jeux Olympiques et Paralympiques (Alpes 2030), je confirme et prends l'engagement de garantir le financement de tout éventuel déficit budgétaire du comité d'organisation des Jeux Olympiques.
Michel Barnier, Premier ministreLettre à Thomas Bach, président du CIO
Cette lettre devait arriver sur le bureau du président du CIO avant le 30 septembre. L'échéance a quasiment été respectée malgré la formation très tardive du gouvernement.
Les Hautes-Alpes sur le pont
Ces Jeux Olympiques, prévus en février 2030, se dérouleront dans les deux Savoies, les Alpes-Maritimes et les Hautes-Alpes.
Renaud Muselier, le président de la Région PACA qui porte ce dossier de candidature conjointement avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes, s'est immédiatement félicité de cette étape franchie :
La lettre de garantie pour les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver, dans les Alpes françaises en 2030, est signée !
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) October 2, 2024
Merci au Premier Ministre @MichelBarnier d’engager la France dans ce projet exceptionnel pour nos territoires.
Moins de trois ans après notre intention de… pic.twitter.com/YGltCu4Tl1
De son côté, Jean-Marie Bernard, président du Département des Hautes-Alpes, a réagi par communiqué : "C'est pour moi - et je l'imagine aussi pour les initiateurs de cette aventure, Renaud Muselier & Laurent Wauquiez - une grande nouvelle et une superbe journée."
2030 sera pour la France la quatrième occasion seulement d'accueillir les Jeux olympiques d'hiver, après Chamonix en 1924, Grenoble en 1968 et Albertville en 1992. Pour les Hautes-Alpes, c'est une grande première.
Jean-Marie Bernard, président du Conseil départemental des Hautes-Alpesdans un communiqué
Dans les Hautes-Alpes, Serre-Chevalier, Briançon et Montgenèvre ont été retenus comme sites olympiques. Des travaux ont d'ores et déjà commencé pour améliorer le réseau routier, et notamment pour faciliter les liaisons avec les Alpes du Nord. Jean-Marie Bernard le souligne, "plus de 250 millions d'euros sont à investir dans les toutes prochaines années".
Nice, dans les Alpes-Maritimes, a été retenue pour accueillir les sports de glace. Dans cette optique, une nouvelle patinoire grand format doit être construite d'ici 2030 dans la plaine du Var.
Lors de la décision du CIO le 24 juillet 2024, la France, avant le dossier "Alpes françaises", était le seul pays encore en lice. La prochaine étape institutionnelle est la rédaction de la loi olympique qu'il conviendra au Parlement d'adopter.