Dans les Hautes-Alpes, rentrée rime avec chantier sur les routes. Depuis l'annonce des Jeux olympiques en 2030, le département met un coup d'accélérateur pour se désenclaver. Avec un point névralgique en ce moment : la liaison avec l'Isère.
Les touristes sont partis, mais les bouchons continuent pour les Hauts-Alpins. Avec la reprise des travaux, comme ici au bord du lac de Serre-Ponçon, de très longs kilomètres de ralentissement sont constatés. “C’est chaotique. Ça fait une demi-heure que j’attends. On a rendez-vous à l’hôpital et on ne sera pas à l’heure alors que j’ai pris trente minutes d’avance”, explique une automobiliste agacée. Mais ces travaux sont bien vus par d’autres : “il vaut mieux qu’il y ait des travaux plutôt qu’un jour la route soit totalement bloquée pendant plusieurs jours. C’est un problème de riche.”
Le désenclavement devenu une priorité
Au col du Lautaret, voici le chantier le plus important du moment. Cinquante ouvriers mobilisés pour sécuriser et fluidifier la liaison entre les Hautes-Alpes et l'Isère. C'est un ouvrage des années 1960 qu'il faut mettre à jour. "Vous voyez la galerie existante qui va pouvoir être prolongée afin de réduire l’impact des congères et de la neige, et de permettre aux utilisateurs de la route un ouvrage plus pérenne. L’objectif est de fermer la galerie afin que les arrivées de neige soient limitées”, détaille Guillaume Lombardot, directeur de projet groupement Razel Bec/Stam/Arcadis/Lavigne Chero.
Coût du chantier : 21 Million d'euros, et ce n'est qu'un début. À La Saulce (05) par exemple, la sortie d’autoroute est remaniée. Avec l’annonce des Jeux Olympiques en 2030, le désenclavement est une priorité pour le département. "C'est le point noir des Hautes-Alpes. Nous avons chiffré pour les JO, c'est globalement 230 millions d'euros à faire. Et si les JO arrivent, si on a le financement, ça nous permettra de remettre notre réseau routier au goût du jour", explique Marcel Cannat, vice-président du département des Hautes-Alpes en charge des routes.
Pour ces projets, les Hautes-Alpes espèrent donc un soutien financier de l’État, tandis que les automobilistes, eux, devront patienter puisque la majeure partie de ces travaux ne s’arrêtera qu’avec l’hiver et ses premières neiges.
Avec Lucie Robert/ FTV