Ils sont près de 140.000 personnes à jour de cotisations et doivent choisir, du 1er au 4 décembre, parmi les 5 personnalités en lice, qui va incarner le parti aux prochaines présidentielles.
Le "Congrès pour la France", comme l'ont appelé les Républicains, doit siffler la fin du match entre les 5 candidats LR. Un vote à deux tours se tient cette semaine, organisé du 1er au 4 décembre. Le parti a communiqué le nombre d'adhérents à jour de cotisation, au 16 novembre, la date butoir donnée par LR. Près de 140.000 personnes doivent élire en ligne leur candidat pour le scrutin de l'élection présidentielle. Les Azuréens seront nombreux à participer à ce vote, la fédération des Alpes-Maritimes dirigée par le député et candidat Ciotti, étant la plus pourvue en adhérents.
Plus précisément, 148.705 adhérents ont été retenus mi-novembre, mais malgré plusieurs relances du parti - demandant aux adhérents de donner un numéro de téléphone mobile valide afin de récupérer un code d'identification indispensable au vote en ligne - 8787 d'entre eux n'ont pu valider leur participation.
Ils seront donc 139.918 à devoir choisir parmi les candidats déclarés :
- Valérie Pécresse - présidente de la région Île-de-France
- Éric Ciotti - député et conseiller départemental des Alpes-Maritimes
- Michel Barnier - négociateur européen du Brexit
- Xavier Bertrand - présidents des Hauts-de-France
- Philippe Juvin - maire de La Garenne-Colombes
Primaire fermée
C'est une élection fermée qui a été choisie pour désigner le candidat LR. Le maire d'Antibes Juan-les-Pins, Jean Leonetti, avait été chargé par sa formation politique de mettre en oeuvre le process amenant au choix du candidat pour la présidentielle de 2022.
Invité de l'émission "Dimanche en Politique" de France 3 Côte d'Azur, le premier édile était favorable, à l'origine, à une primaire ouverte, une option choisie pour la présidentielle de 2017, mais retoquée cette année.
"Il y a des côtés positifs. L'obsession que nous avions était d'avoir un seul candidat, et nous allons avoir un seul candidat. La deuxième crainte, c'était que cet affrontement se transforme en pugilat, que les petites phrases partent, que les blessures soient irréconciliables. Ce n'est pas le cas. Il y a un respect mutuel des candidats, et il y a cette idée que l'on avait au départ, de faire une équipe de France, avec bien sûr un leader qui sera le candidat à la présidence."
L'élection se jouera en deux mi-temps cette semaine. Le premier tour se tient ce mercredi, de 8 heures, à jeudi 14 heures. Le second, de vendredi 8 heures à samedi 14 heures.
Une droite azuréenne façon puzzle
Eparpillées, dispersées. Les récentes prises de position des personnalités historiques de la droite azuréenne contrastent avec l'aspect rassembleur de Jean Leonetti, qui lui, ne s'est pour le moment prononcé en faveur d'aucun des 5 noms de la primaire, ni pour un candidat hors parti.
Exit, Christian Estrosi, le maire de Nice et président de la Métropole Nice Côte d'Azur, qui avait apporté dès octobre son soutien à Emmanuel Macron pour 2022. Hubert Falco, le maire de Toulon, avait fait de même dès cet été. Les rangs solidaires ne se sont pas formés derrière le local de l'étape, Eric Ciotti, député et président de la puissante fédération maralpine LR.
Seul David Lisnard, le maire de Cannes récemment élu à la tête de l'AMF - l'association des maires de France - a clairement pris position pour le député azuréen.
Pis encore, le président de la région Renaud Muselier n'a pas hésité à annoncer en direct à la télévision qu'il quittait les LR après avoir taclé Eric Ciotti et affiché son soutien à Xavier Bertrand.
Le président des Hauts-de-France a vite sifflé le hors-jeu sur cette action du supporteur de l'Olympique de Marseille. Bien loin de la cohésion d'une véritable équipe politique.