A Antibes, Nice ou Sophia-Antipolis, les promeneurs peuvent croiser le chemin de petites sculptures en métal disséminées dans les rues. Derrière cette initiative, une artiste anonyme qui a lancé le concept en août dernier.
Elle se fait appeler Mēkra mais ne dira pas un mot de plus sur son identité. Depuis le mois d'août, cette artiste qui réside à Antibes dépose des petites sculptures de métal un peu partout en ville. Les chanceux ou les plus curieux qui les trouvent sont guidés grâce à un petit papier sur la page Instagram de l'artiste pour découvrir l'ensemble de ses œuvres.
Des objets cachés... mais pas trop
"L'idée m'est venue en constatant que je suis en permanence en train de créer : dessin, peinture, sculptures musique, explique Mēkra. Et finalement, les stocker ne me sert à rien." Si au départ elle pensait cacher des petits dessins - qu'il aurait fallu plastifier -, elle s'est vite tournée vers des petites sculptures en fil de fer galvanisé, un métal qui ne rouille pas. Elles mesurent entre 6 et 7 cm et prennent des formes abstraites.
Pour les trouver, rendez-vous "sur des bancs, des arrêts de bus, à côté de restaurant ou de café, bref des endroits où les gens ont du temps pour regarder autour d'eux". Elle en a placé à Antibes, où elle vit, mais aussi à Sophia-Antipolis, Nice "et même Marseille". Les objets en métal sont placés "à hauteur de regard", "dans des endroits pas trop cachés".
Mēkra ne sait pas encore où va la mener ce projet. Elle se dit que le mystère autour de son identité attisera peut-être la curiosité des internautes. "J'adore les enquêtes sur internet, si j'arrive à être à l'origine d'une d'entre elles, je serai trop contente", confie-t-elle.
Marie, 15 ans, a découvert un objet au parc Exflora à Juan-les-Pins. "C’est sympa et rigolo comme concept !", s'exclame la jeune découvreuse. Elle a trouvé un indice grâce à une photo publiée sur la page Instagram de @trouvez_les. Elle ajoute : "Je ne sais pas encore ce que je vais en faire… En déco, dans ma chambre, c’est sympa ! J’ai bien envie d’aller en chercher un autre dans mon quartier et de le replacer ailleurs ensuite… Mais je ne sais pas si c’est le jeu."
L'artiste ne devrait pas être contre car pour elle, le but est de "récompenser la curiosité et l'observation du monde qui nous entoure". Alors, libre à chacun de faire ce qu'il veut de sa petite sculpture !