Attendue dès le 1er avril, la ristourne annoncée par l'Etat à la pompe ne sera pas appliquée dans toutes les stations ce vendredi. On fait le point à Antibes dans les Alpes-Maritimes.
Ristourne à la pompe. Comme l’avait annoncé le Premier ministre Jean Castex à la mi-mars, une remise de 18 centimes TTC sera appliquée sur chaque litre de carburant dans les stations essence dès le 1er avril.
Une mesure qui tombe une dizaine de jours avant le premier tour de l’élection présidentielle, et qui sera effective pour quatre mois. Objectif : soulager le portefeuille des automobilistes face à la flambée des prix du gazole, depuis le début de la guerre en Ukraine.
Le groupe Total propose en plus de ce dispositif, une ristourne de 10 centimes par litre.
Un geste attendu par beaucoup
Dans la majorité des stations essence azuréennes, le prix à la pompe est redescendu sous la barre des deux euros. Certains automobilistes se sont donc empressés ce matin de faire leur plein.
Cette ristourne affichée à la pompe, était très attendue : "je suis venu vite avant qu'il n'y ait trop de monde", confie cet antibois au micro de nos journalistes de France 3. "Je devais faire mon plein hier, mais j'ai attendu aujourd'hui exprès", ajoute cette retraitée.
Sur la Côte d'Azur, beaucoup d'habitants utilisent leurs voitures pour aller travailler, cette remise fait donc du bien au porte-monnaie : "même quand c'était plus cher, je n'avais pas d'autres possibilités, je continuais à rouler", reconnaît cette automobiliste.
D'autres se montrent moins reconnaissants de cette remise de l'Etat. "Non mais attendez, là je vais payer 40 euros pour 20 litres, il ne faut pas déconner", s'agace un automobiliste en train de faire son plein d'essence.
Mais toutes les stations ne sont pas concernées
En effet, l’État a accordé la ristourne aux raffineurs au début de le chaîne pétrolière. Elle sera ensuite répercutée en cascade jusqu’aux stations-service en fin de chaîne. Seules les grosses stations qui renouvellent leurs stocks quasi quotidiennement pourront appliquer la baisse tarifaire dès aujourd'hui, les autres devront attendre plusieurs jours.
Je ne pourrais appliquer ces nouveaux tarifs qu'à partir de la semaine prochaine. Je dois d'abord terminer mes cuves que j'ai achetées plus chères.
Hervé Patrice, gérant d'une station essence à Antibes
Frédéric Plan, délégué général de la Fédération française des combustibles, a regretté ce mardi sur franceinfo "l’effet pervers" du dispositif pour compenser la hausse des prix du carburant.
Cela met en difficulté concurrentielle les stations-service indépendantes en zone rurale.
Frédéric Plan, délégué général de la Fédération française des combustibles
20 % des stations-service rencontreraient cette difficulté en France.