Chaque année, les prélèvements effectués sur l'ensemble des sites de baignade de France révèlent parfois la présence de bactéries. Sur la Côte d'Azur, certaines plages sont plus régulièrement polluées que d'autres. Un classement des sites déconseillés, qui s'appuie sur les données fournies par le ministère de la Santé est sorti.
Il fait chaud, l'eau est bleue, parfois turquoise, le sable blanc... propice à la baignade. Mais cette invitation peut être trompeuse ! Car la pollution de l'eau n'est pas visible à l'oeil nu.
Chaque année, les prélèvements effectués sur les sites de baignade révèlent parfois la présence de bactéries : la fameuse "Escherichia coli" ou des entérocoques intestinaux.
Le contact avec ces germes, au-delà d'une certaine concentration peut entraîner des « pathologies de la sphère oto-rhino laryngée, de l'appareil digestif (gastro-entérite) ou des yeux », selon les autorités sanitaires.
Huit plages du littoral concernées en Paca
Le quotidien Le Figaro (article payant) a noté l'ensemble des communes littorales de France métropolitaine dont la qualité des eaux de baignade est régulièrement analysée par les agences régionales de santé (ARS).
Sur le site du ministère de la Santé, un tableau des plages recense aussi, par département, la qualité des eaux de baignade pour les 4 dernières années.
Selon Le Figaro, en Méditerranée, les eaux de baignade à la qualité insuffisante se concentrent en Provence-Alpes-Côte-d'Azur.
Dans la région, huit plages du littoral sont concernées : une à Saint-Cyr-sur-Mer, Saint-Laurent-du-Var, Menton et Marseille et deux à Bandol et Antibes.
À Antibes, la plage de la Gravette, a été interdite à la baignade le 21 juin dernier, car le taux d'entérocoques dans l'eau avait dépassé le seuil maximal. L'interdiction a duré une seule journée.
Dans le Var, à Bandol, les plages d'Eden-Roc et Barry sont quant à elles interdites à la baignade depuis le mois de mars et elles le seront pour toute la saison estivale.
À Martigues, dans les Bouches-du-Rhône, le 21 juin également, la mairie a annoncé la fermeture préventive des plages. La municipalité a pris cette décision suite "à la présence d’une mousse d’aspect inhabituel sur le littoral".
À Menton, certaines plages sont régulièrement polluées.
Sur l'une des plages les plus fréquentées de Menton, à la fin du mois de juin, une bactérie a été identifiée.
Résultat une interdiction temporaire de baignade a été prise. Mais les baigneurs n'avaient pas tous connaissance du problème sanitaire.
Un problème récurrent dans cette commune de l'est du département des Alpes-Maritimes.
Depuis un mois, on s’aperçoit qu’on a une mauvaise qualité des eaux assez régulièrement sur les 4 dernières semaines puisque ce sont les seuls chiffres dont on dispose aujourd’hui, et qu’ils sont concentrés autour de la station de traitement des eaux. Et plus on s’éloigne de cette station et plus les chiffres sont bons.
Laurent Lanquar Castiel, Co-secrétaire départemental Ecologiste EELV
Mais selon les autorités, désormais tout serait revenu à la normale.
Dès qu'il y a une alerte des tests sont effectués afin de confirmer ou d'infirmer les doutes.
Depuis 2022, le drapeau violet indique qu'il y a une pollution ou la présence d'espèces aquatiques dangereuses pour les baigneurs (comme des méduses par exemple).
Heureusement, ce problème sanitaire ne concerne pas toutes les plages de la grande bleue.
D'autres communes, généralement en tête du classement, sont réputées pour leurs eaux d'une excellente qualité : Grimaud, Ramatuelle, Roquebrune-sur-Argens, Sainte-Maxime ou Saint-Mandrier-sur-Mer.