Covid-19 : "on veut juste travailler", l'inquiétude des forains après la fermeture de la fête foraine d'Antibes

Les Alpes-Maritimes sont placées en zone d'alerte maximale depuis ce samedi. Les fêtes foraines sont désormais interdites. À Antibes, les forains venaient tout juste de prendre leurs quartiers sur l'esplanade du Pré des Pêcheurs pour les vacances de la Toussaint.

Les auto-tamponneuses sont à l'arrêt, les stands de tir à la carabine et de pêche aux canards ont fermé le rideau. Installés depuis la semaine dernière sur l'esplanade du Pré des Pêcheurs, les forains font grise mine ce samedi. 

Jeudi, le Premier ministre Jean Castex a annoncé un renforcement des mesures pour de nouveaux départements français, dont les Alpes-Maritimes. Parmi les nouvelles règles, la fermeture des fêtes foraines : celle d'Antibes, qui devait se tenir jusqu'au 15 novembre, est également concernée. Pour la trentaine de propriétaires de manèges présents sur place, à l'image de Stéphane, c'est l'incompréhension.

On ne comprend pas pourquoi les fêtes foraines sont annulées. Ici à Antibes, tout est sécurisé : il y a des vigiles, des barrières. Et surtout, nous sommes en plein air et accueillons moins de 1000 visiteurs ! C'est une décision injuste. On ne sait pas pourquoi d'autres lieux restent ouverts et pas nous : nous avons besoin de réponses claires.

Stéphane, forain.

Ces réponses pourraient être apportées d'ici quelques jours. Mardi 27 octobre, les syndicats de forains doivent s'entretenir avec le gouvernement.

"On veut juste travailler"

Les forains l'assurent : tout avait été mis en place pour assurer la sécurité des visiteurs face à l'épidémie de Covid-19. "On désinfecte les manèges, le matériel et il y a du gel hydroalcoolique sur tous les stands", énumère l'un d'entre eux. D'une même voix, tous expliquent qu'ils étaient prêts à s'adapter aux nouvelles mesures et notamment au couvre-feu.

Changer les horaires, ce n'est pas un problème, tant que l'on peut travailler l'après-midi. On était même prêt à fermer à 19 heures !

Les propriétaires de manèges affirment qu'ils ne demandent ni aides de l'Etat, ni compensations. "On veut juste travailler", résume Stéphane. "C'est impensable de rester chez nous sans rien faire. La fête foraine, c'est notre vie." 

Pour beaucoup de forains, les rentrées d'argent sont essentielles pour rembourser les crédits sur les manèges ou encore payer les assurances. "Je ne sais pas comment on va faire pendant ces six semaines", se désole l'un d'entre eux, pendant qu'il condamne l'accès à la grande roue.  

Déception pour les familles

Alors que les vacances de la Toussaint ont débuté le 17 octobre dernier, des parents espéraient profiter de la fête foraine avec leurs enfants. "Sur la page Facebook de la ville d'Antibes, on voit que des gens n'apprécient pas la fermeture de la fête : ça fait une sortie familiale, pas chère et sans partir loin", commente un forain.   

Croisée sur l'esplanade, une maman n'a pas caché sa déception ce samedi matin. "On ne savait pas que c'était fermé. C'est dommage, surtout pour les petits."
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