Durant une semaine, dans le cap d'Antibes, des personnes en situation de handicap ont suivi un stage de plongée pour découvrir ce sport ou se perfectionner. Sous l'eau, l'infirmité, la maladie, les différences s'estompent...
Dernier briefing sur un bateau au large d'Antibes (Alpes-Maritimes), avant de plonger :
"Si j'ai besoin de remonter, je te fais non d'abord [avec la tête, NDLR] parce qu'avec les bras, on peut confondre."
Ilona plonge depuis un an. À bord, elle est avec 22 autres personnes en situation de handicap. Pendant cinq jours, ils se sont jetés à l'eau pour (re)découvrir les joies de nager sous l'eau.
Je suis un petit peu tendu, mais durant la semaine, j'ai découvert de belles sensations. Vraiment, c'est un paradis !
Damien, participant, 52 plongéesà France 3 Côte d'Azur
Pour encadrer les plongeurs, pas moins de 9 superviseurs et 17 moniteurs, qui profitent de ce stage pour se perfectionner.
"Le bon encadrant, c'est celui qui anticipe les différentes situations", détaille Yann Strebler, référent handisub à la Fédération française d'études et de sports sous-marins. "C'est aussi celui qui a beaucoup d'empathie et d'écoute. Chaque personne est différente et nécessite forcément un encadrement adapté."
"Le handicap se dissout dans l'eau"
En fonction de leur aptitude, les plongeurs descendent à 12, voire 20 mètres. C'est le cas d'Ilona, elle va rester 40 minutes sous l'eau. "C'est magnifique !", s'exclame-t-elle.
L'eau était claire, c'était trop beau ! On oublie tous les soucis, on est dans un autre monde. Ca apaise l'esprit, la douleur, tout !
Ilona, participanteà France 3 Côte d'Azur
"Faire plonger des gens qui ont des handicap, les amener dans l'eau et les voir ressortir avec le sourire, il n'y a pas mieux !", assure Pascal Claudet, l'un des moniteurs de plongée.
À l'issue du stage, les moniteurs et les encadrants ont une formule, un dicton : "le handicap se dissout dans l'eau".
(Avec Frédéric Roche, à Antibes)