Ce samedi 15 avril, le cirque Zavatta a bravé l'interdiction de représentation décidée par arrêté municipal de la ville d'Antibes. Le spectacle a pu se dérouler dans le calme malgré la présence des autorités.
Retournement de situation dans la polémique qui entoure la venue du cirque Zavatta dans les Alpes-Maritimes. Ce samedi 15 avril, le cirque a donné une représentation alors qu'un arrêté municipal le lui interdisait.
Mardi 11 avril, la ville d'Antibes a publié un arrêté municipal interdisant "l'ouverture et les représentations" du cirque Zavatta sur le territoire de la commune d'Antibes-Juan-les-Pins entre le 11 et le 30 avril. Pourtant, le chapiteau était bel et bien installé et prêt à accueillir les spectateurs ce samedi 15 avril.
Plusieurs dizaines de spectateurs étaient présents pour voir la séance. Sur place, se trouvaient également un représentant de la ville d'Antibes, la sous-préfète des Alpes-Maritimes, plusieurs policiers municipaux et un commissaire de la police nationale.
Les circassiens prévoient de rester deux semaines. Franck Muller, un des responsables du cirque, souhaite demander une rencontre avec le maire d'Antibes dès lundi 17 avril.
Installé sur une ancienne décharge
Ils ont laissé le cirque faire le spectacle, constatant l'absence de troubles.
"Dans le rôle de médiation de la préfecture, il était important que nous puissions nous rendre sur place pour s'assurer que tout se passe bien", a commenté Patricia Valma, la sous-préfète des Alpes-Maritimes. Elle a précisé que la préfecture n'avait pas l'autorité pour faire respecter l'arrêté municipal.
Il n'y a pas eu d'opposition entre les différents protagonistes.
Patricia Valma, sous-préfète des Alpes-Maritimes
La ville d'Antibes avait justifié l'arrêté d'interdiction indiquant qu'il avait été pris "pour des raisons d’hygiène et de sécurité", car le cirque s'est installé sur un terrain privé, appartenant à la Compagnie de Phalsbourg, situé sur "une ancienne décharge qui n'a pas été dépolluée".
Le cirque Zavatta enchaîne les polémiques depuis son arrivée dans le département. En début de semaine, le ton était monté entre Franck Muller, un des responsables du cirque, et Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice Christian Estrosi et président de Côte d'Azur Habitat. Franck Muller avait insulté l'adjoint au maire.
Un mois plus tôt, le cirque avait été condamné à quitter un terrain privé à Nice après l'avoir occupé illégalement. Le cirque n'en est pas à sa première entorse aux règles. En mars, le cirque avait quand même montré des animaux sauvages malgré l'interdiction du maire de Menton.