Le décès de l'orque Moana en octobre est dû à une "septicémie". C'est ce qu'a annoncé le parc zoologique de Marineland situé dans les Alpes-Maritimes ce 7 février. Celui-ci est confronté à des questions sur la santé de ses trois autres grands cétacés avant leur possible départ.
Moana, un mâle de 12 ans, est décédé en octobre 2023. Quelques semaines auparavant, la justice française avait exigé une expertise sur son état de santé et sur celui d'une des trois autres orques en captivité.
L'autopsie finale, après analyses et "tests approfondis dans des laboratoires spécialisés du monde entier", a permis de déterminer que "la perte soudaine et inattendue de l'animal est due à une septicémie bactérienne aiguë qui survient naturellement dans la nature", a affirmé Marineland dans un communiqué dont s'est fait l'écho l'Agence France-Presse ce mercredi 7 février dans la soirée.
Direction la Nouvelle-Ecosse ?
Troisième orque au monde née par insémination artificielle - et première en Europe -, Moana avait toujours vécu au sein du parc Marineland. Sa mère Wikie (22 ans) y vit encore, avec Inouk (23 ans) et Keijo (neuf ans), tous trois nés à Antibes.
Ce même 7 février, l'association française de défense des animaux One Voice et le Whale Sanctuary Project (une organisation caritative américaine) ont communiqué conjointement pour proposer un sort différent à ces animaux.
Parce qu’Inouk, Wikie et Keijo ont le droit à une vie loin de toute exploitation: One Voice & le @Whale_Sanctuary proposent une collaboration avec le Marineland d'Antibes pour placer les 3 orques dans un sanctuaire #SauvonsNosOrques #UnSanctuairePasLeJapon https://t.co/6P4WanJhMQ
— One Voice (@onevoiceanimal) February 7, 2024
Tous deux souhaitent voir Inouk, Wikie et Keijo, "retirées des expositions commerciales du Marineland et transférées dans un sanctuaire côtier en Nouvelle-Écosse, au Canada".
Un avenir scellé par la loi
Le sort de ces orques inquiète l'association de protection des animaux One Voice, sachant qu'une loi de 2021 contre la maltraitance animale interdit, à partir de décembre 2026, les spectacles d'orques et de dauphins en France.
La rumeur d'un départ vers le Japon a agité les abords du parc ces dernières semaines. La question est en suspens puisque le tribunal de Grasse a ordonné en janvier au Marineland de garder ses orques au moins quatre mois, jusqu'à la remise du rapport d'expertise définitif sur leur santé.
L'association milite de longue date pour qu'elles soient accueillies dans un sanctuaire marin et non envoyées continuer les spectacles dans un pays moins protecteur. Mais le zoo fait valoir que la France n'a pas créé de tel sanctuaire.
Ouvert en 1970, le parc Marineland d'Antibes indique accueillir en moyenne 750.000 visiteurs par an.