À Cannes, la mairie veut pérenniser son système d'alerte par haut-parleurs en cas de catastrophe naturelle ou technologique. Pour cela, elle va le tester chaque mois, un peu avant le traditionnel test de la sirène, à partir de ce mercredi 6 avril.
Chaque premier mercredi du mois, à Cannes dans les Alpes-Maritimes, les systèmes d'alerte se font entendre, pour s'assurer que tout fonctionne bien. Il y a, bien sûr, la sirène du Système d'alerte et d'information des populations (SAIP), qui résonne à 12h15, comme partout en France.
Et désormais, à partir de ce mercredi 6 avril, les haut-parleurs de la ville donneront également de la voix, entre 10h et midi.
Un message sera alors diffusé à trois reprises, en français et en anglais. Ce mercredi, ce sont les haut-parleurs situés sur la Croisette, Bijou plage et en centre-ville (rues d’Antibes, Macé et des Serbes) qui seront testés.
« Bonjour, comme chaque premier mercredi du mois, dans le cadre de sa politique de protection aux risques majeurs, la Mairie de Cannes teste les moyens d’alerte à la population, dont les haut-parleurs, puis, à 12h15, les sirènes. »
Message de test diffusé par les haut-parleurs de Cannes
Au pied des haut-parleurs, des bénévoles de la Réserve communale de sécurité civile cannoise (RCSCC) vérifieront que tout fonctionne et soit bien audible.
Messages pré-enregistrés ou en direct
Au total, il y aura 292 haut-parleurs à vérifier, installés par la ville de Cannes depuis 2016, en réaction aux inondations vécues le 3 octobre 2015.
"Les sirènes, c'est bien, mais c'est un son, qui n'est pas codifié selon le risque, et il n'y a pas de message", détaille Yannick Ferrand, le directeur des risques majeurs de la mairie de Cannes.
Les hauts parleurs, ça permet de faire passer un message et de donner la ou les consigne(s) principale(s) pour que la population se mette en sécurité.
Yannick Ferrand, directeur des risques majeurs de Cannes
Jusqu'à présent, ces haut-parleurs avaient été utilisés une première fois fin 2019, lors de deux épisodes d'intempéries.
À la manœuvre : la police municipale. Elle pourra diffuser des messages pré-enregistrés (pluies-inondations, vents violents, vagues submersion, tsunamis...) ou parler en direct, sélectionner tout ou partie des haut-parleurs...
Ces tests mensuels ont deux objectifs : vérifier que tout fonctionne, secteur par secteur, et faire prendre conscience à la population que ce dispositif existe.
Yannick Ferrand, directeur des risques majeurs de Cannes
Ces haut-parleurs pourront aussi servir à d'autres occasions. Installés sur un pylône équipé d'une caméra, la police pourra voir ce qu'il se passe autour. "Elle pourra ainsi agir verbalement, notamment sur une interdiction d'accès à un endroit, une action d'incivilité ou un stationnement en double file pour éviter que la police ne se déplace", complète Yannick Ferrand.
Une borne numérique d'information aussi en test
À Cannes, le dispositif d'alerte et d'information en cas de phénomènes naturels ou de risques accidentels et technologiques est particulièrement complet. En plus des haut-parleurs et de la sirène du SAIP, il existe également un système d'alerte par SMS auquel sont inscrits deux-tiers des Cannois.
Et, depuis le début de l'année, une borne numérique d'information est active dans le square Reynaldo Hahn, à proximité du Palais des festivals.
En expérimentation pendant trois ans, cette borne tactile donne accès à la vigilance météo en temps réel et rassemble les informations à savoir concernant les treize risques majeurs auxquels la ville de Cannes est exposée.