David Lisnard, maire de Cannes (LR) et président de l'Association des maires de France a répondu à quelques questions lors de l'inauguration de son siège national Nouvelle Énergie à Paris, ce mardi 2 octobre. L'élu s'est confié sur ses ambitions politiques.
C'est dans le 15ᵉ arrondissement parisien que le maire de Cannes a choisi d'implanter le siège national de son parti Nouvelle Énergie, dix ans après sa fondation. L'inauguration de son nouveau QG au cœur de la capitale avait des airs de campagne, à l'horizon de 2027.
Si l'élu Les Républicains affirmait dans le JDD, le 1er octobre dernier, qu'il n'était pas "dans le temps présidentiel", il dessine pourtant de fortes ambitions de campagne.
David Lisnard dépeint "une technocratisation de l'État avec une bureaucratie galopante" qui s'est "substitué à la liberté individuelle et notamment à la liberté locale", confie-t-il au micro de France 3 PACA. Pour y remédier, l'élu se dépeint comme un adepte "d'un État fort, recentré sur ses missions".
Parmi lesquelles, un gouvernement qui "assume les missions régaliennes de justice, qu'elles soient dans la rue, sociales ou sanitaires" afin de retrouver les voies du dynamisme local.
Éducation et société
Au fil de l'interview, David Lisnard s'empare du volet social et éducatif. Il s'attaque à la carte scolaire et souhaite donner la liberté aux familles de choisir l'établissement de leur enfant.
Sous couvert d’égalité, nous sommes en train d’enfermer les plus pauvres dans des ghettos identitaires et sociaux,
David Lisnard.
Quant à l'avenir des Républicains pour la prochaine présidentielle, l'élu écarte une concurrence au sein du parti. "Ce qu'on essaie, c’est de créer un élan collectif", défend-il.
Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a pourtant déjà été adoubé par le président des Républicains Éric Ciotti.
"Ce qui tranchera la compétition c'est la réalité des rapports de force", "ce serait une grave erreur à quatre ans d'une élection présidentielle de dire qui est candidat", a déclaré l'édile de Cannes, à l'AFP. Si l'élu mise sur les primaires du parti pour désigner le candidat qui concourra à l'Élysée, il devra convaincre Éric Ciotti.
Ce dernier ayant déjà fait savoir qu'il s'y opposait.