La préfecture des Alpes-Maritimes accorde de nouvelles dérogations pour permettre le maintien de quelques marchés alimentaires dans le département. Dernier en date : le marché du cours Masséna à Antibes.
Au cas par cas, la préfecture des Alpes-Maritimes examine la possibilité de maintenir ouverts des marchés alimentaires dans le département. De nouvelles dérogations sont accordées quotidiennement.
Le dernier a bénéficier d'une dérogation est le marché situé sur le cours Masséna, à Antibes. La préfecture a autorisé sa réouverture ce mardi. Elle devrait être effective demain jeudi 23 avril.
Samedi 18 avril, c'étaient les marchés Forville, Gambetta et La Bocca à Cannes qui rouvraient leurs portes, "avec la mise en place de conditions sanitaires drastiques pour garantir une sécurité maximale des personnes et lutter contre la propagation du Coronavirus Covid-19" souligne la mairie de Cannes.
Sur place, au marché Forville, la foule est au rendez-vous... mais pas toujours respectueuse des mesures barrières, notamment l'espacement de plus d'un mètre qui doit être respecté.
#IMPROBABLE du confinement: la file d’attente impressionnante devant le marché Forville à #Cannes pour sa ré-ouverture ! pic.twitter.com/QbbRBJEuBR
— Jer Crunchant ™ (@jercrunchant) April 18, 2020
Les halles du centre-ville de Cagnes-sur-Mer avaient repris vie le dimanche 29 mars. Deux primeurs, deux bouchers, un stand de produits italiens, et les fromagers répondent à l'appel. Les autres n'ont pas eu le temps de s'organiser.
Une bouffée d'air frais pour les commerçants comme pour les clients :"Nous au niveau de la viande on a toujours une semaine à dix jours de stock, on est en manque de certains produits mais on a quand même pu ouvrir" explique Michel Baussy, boucher aux halles.
Explique Suzanne, cliente au marché : "on autorise les grandes surfaces à ouvrir et on ferme le marché. C'est un manque de bon sens complet."C'est vital d'avoir ce marché ouvert
Depuis le début du confinement, à l'attrait des produits frais et locaux s'ajoute celui du lien social. Murielle ne fait plus ses courses dans les supermarchés. Trop impersonnels :" je viens toujours ici, j'habite pas loin, j'aime bien les halles, les gens sont sympathiques, c'est comme une famille."
C'est aussi la survie des producteurs qui est en jeu. Difficile pour eux d'écouler leurs marchandises ailleurs que sur les marchés, alors les consommateurs se veulent solidaires. "On peut avoir des produits frais, du pays, on sauvegarde le pays en venant ici. C'est leur métier de vendre, sans trop d'intermédiaire" conclut un client des halles.
"Offre de denrées locales pas satisfaisante"
Vingt en tout, qui bénéficient chacun d'une dérogation au décret ministériel qui prévoit leur fermeture dans le cadre des mesures prises pour limiter la propagation du coronavirus Covid-19.Pour fonder sa décision, la préfecture considère à chaque fois que "l'offre de denrées locales n'est pas satisfaisante et nécessite donc le maintien de l'activité des marchés".
Au Careï à Menton par exemple, la préfecture autorise les deux stands de fruits et légumes, celui de crémerie et de rôtisserie, et note qu'il permet de livrer à domicile, comme nous l'évoquions le 18 mars.
Voici la liste des marchés autorisés par la préfecture :
Guillaumes, Peillon, Sospel, Eze, Beaulieu-sur-Mer, Contes, Beausoleil, du Careï et des Halles de Menton, Cagnes-sur-Mer, la Roquette-sur-Siagne, Mouans-Sartoux, Peymeinade, Saint-Laurent-du-Var, Théoule-sur-Mer, Roquebrune-Cap-Martin, Tende, La Gaude, Puget-Théniers, La-Tour-sur-Tinée, Aspremont, Valbonne, Vallauris, les marchés Forville, Gambetta et La Bocca à Cannes, Mandelieu la Napoule, Roquefort-les-Pins et Antibes (cours Masséna)Rappel des consignes :
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