L'humoriste, acteur et réalisateur s'est rendu, jeudi, au campus Georges-Méliès à Cannes-la-Bocca pour une masterclass dans le cadre de la Semaine du Cinéma Positif, en parallèle du Festival de Cannes.
Des conseils et des rires. Environ 150 étudiants étaient présents au Campus George-Méliès de l'Université Côte d'Azur, jeudi 25 mai, pour assister à la conférence donnée par Eric Judor. L'homme aux multiples casquettes a partagé de nombreuses anecdotes sur sa vie dans le monde du cinéma dans une ambiance détendue et bon enfant à quelques encablures de la Croisette et du Festival de Cannes.
Humoriste, acteur, réalisateur, scénariste, créateur de séries et tout récemment TikTokeur, Eric Judor accumule les expériences. Cette année, il est le parrain de la Semaine du Cinéma Positif qui se tient pour la 8e fois.
Des confidences sur ses débuts
Entre le 24 et le 27 mai, la Semaine du Cinéma Positif met en avant un cinéma "qui change notre regard sur le monde, interroge son industrie et met son art au service des générations futures". Quoi de mieux pour inspirer les futurs créateurs que de leur présenter les personnes qui font le cinéma positif d'aujourd'hui ?
Eric Judor est parvenu à leur prodiguer quelques conseils sur la création cinématographique tout en faisant rire son auditoire. Il est revenu sur la formation de son duo avec Ramzy qu'il a rencontré lors d'une soirée quand il avait 27 ans : "J'habitais encore chez mes parents, mais je ne faisais pas grand chose. J'ai fait mon propre bilan de compétences : je suis marrant... et voilà."
"Quand j'ai rencontré Ramzy, on a passé la nuit à avoir des fous rire intenses comme des orgasmes. Je pleurais de rire. Je lui dis : "Viens on fait un duo !"
Eric Judor
Après les premières montées sur scène, le duo s'est mis au cinéma. Eric Judor la joue franc-jeu devant les étudiants et n'hésite pas à leur raconter qu'il était plutôt mauvais au début du tournage de son premier film. "J'étais tellement habitué à la scène que je surjouais les expressions faciales et je parlais beaucoup trop fort, raconte-t-il. Une maquilleuse a essayé de me le dire en me conseillant d'aller regarder les rushs qu'on avait tournés mais ça m'a pris deux semaines à comprendre que quelque chose clochait."
"Il faut que ça parte des tripes"
Il revient aussi sur l'échec du film "Les Dalton", qu'il aurait aimé voir réalisé par Michel Hazanavicius. "Il n'avait fait que des pubs quasiment à ce moment-là donc la production ne voulait pas tenter le coup...", se remémore-t-il.
Finalement, avec sa série "Platane" et son film "Problemos", Eric Judor a su s'imposer comme un réalisateur de talent. Ce film est projeté ce jeudi à 21 heures sur la place du Marché à Cannes-la-Bocca.
"La comédie, c'est une question de rythme : il faut qu'il y ait du rythme dans le ton et dans le débit."
Eric Judor
Le réalisateur et scénariste a même accepté de donner ses conseils pour tenir un bon scénario. "Il faut que ça parte des tripes", décrit-il. Il poursuit : "Il n'y a rien de plus beau et de plus juste qu'un scénario qui a été écrit par soi-même, pas par ses projections ou par ce qu'on pense qui aura du succès, mais que la vérité, ce qu'on connait au plus profond de soi."
Après ces bons conseils et une bonne tranche de rire pour les étudiants cannois, il ne leur reste plus qu'à se mettre au travail...