Ces actions sont intervenues, mardi midi, en marge d’une manifestation de la CGT Energie contre la réforme des retraites.
Une action qui a fait des étincelles. Plusieurs restaurants de la Croisette à Cannes ont été touchés par des coupures d’électricité et de gaz à midi, mardi 23 mai, en plein Festival, a indiqué la préfecture des Alpes-Maritimes à France 3 Côte d'Azur, confirmant une information de BFM.
Retour en quatre questions sur ces actions qui ont causé des soucis aux restaurateurs en plein service de midi, revendiquées vers 18 heures par la Fédération Nationale des Mines et de l’Énergie de la CGT.
La section syndicale assure déclarer "la cérémonie de séparation de l'Etat et le finance ouverte". Elle vise notamment divers lieux azuréens, tels que la Ville de Saint-Tropez et le circuit du Castellet dans le Var, mais aussi le Palais des Festivals de Cannes et les hôtels et restaurants de la Croisette.
- Que s'est-il passé sur la Croisette mardi ?
Une coupure de gaz et d'électricité s'est produite dans la ville, privant entre autres de courant le commissariat central un peu avant midi. De nombreux restaurants ont aussi été privés de gaz, entraînant des perturbations durant le service du midi, notamment sur les plages. La préfecture ds Alpes-Maritimes dénonce des "coupures de gaz malveillantes". Elle assure que le courant et le gaz sont "en cours de rétablissement".
En début d'après-midi, certains de ces établissements n'étaient toujours pas alimentés en gaz. L'électricité et le gaz "ont été rétablis mais, pour le gaz, il faut un certain temps avant que les clients soient de nouveau alimentés", a souligné la préfecture.
- Dans quel contexte interviennent ces coupures ?
Ces actions ont eu lieu le jour d’une manifestation de la CGT Energie contre la réforme des retraites qui a rassemblé plus d’une centaine de personnes devant la gare de Cannes. Ce rassemblement était organisé par le syndicat à 10h30, en dehors du périmètre interdit par la préfecture à l'occasion du Festival.
Une mobilisation qui n’est pas la première depuis le début du Festival de Cannes puisque dimanche, entre 200 et 500 personnes, selon les chiffres respectifs de la police et des organisateurs, avaient défilé dans le calme sur le boulevard Carnot à l’appel de la CGT. Lors de cette manifestation, Sébastien Menesplier, secrétaire général de la CGT mines et énergie, avait brandi la menace de coupures électriques sur la Croisette en lançant à destination du maire de la ville : "David Lisnard il va faire tout noir chez toi !"
- Les responsables de ces actions ont-ils été identifiés ?
Les responsabilités n'ont pas encore été clairement établies à ce stade. Trois hommes, employés de GRDF et d'Enedis, ont été interpellés dans la matinée "en flagrant délit" et placés en garde à vue, pour avoir coupé le gaz et l'électricité dans une partie de la ville, selon une source policière à l'AFP. Entendus brièvement, ils ont nié toute implication lors de leurs auditions, précise Nice Matin, et ont été relâchés dans la foulée, avec une convocation pour un stage de citoyenneté.
Plus tôt dans la matinée, la direction d'Enedis affirme avoir déjoué une première tentative de coupure de courant à la centrale de Cannes-La Bocca, qui alimente une grande partie de la ville de Cannes. Aucune coupure ne s'est produite dans l'enceinte du Festival depuis son coup d'envoi mardi dernier.
- Quelles est la réaction des restaurateurs touchés par ces coupures de gaz ?
Ces actions ont perturbé certains restaurants touchés, à l'image du Caffé Roma, qui se trouve en face du palais des festivals. "C’est uniquement une coupure de gaz qui a duré, je pense, un peu plus d’une heure, précise Lofti, un des responsables de l'établissement. Entre 11h45 et 12h45, on a été touché, cela nous a mis en difficulté pendant tout le service. On a pu servir que des salades et de la pizza, qui a un mode de cuisson différent. Pas de pâtes, pas de viande, pas de poissons, pas de sauce."
"C’est une grosse perte pour ce midi, je ne peux pas l’évaluer pour le moment. Je ferai les comptes ce soir."
Loftià France 3 Côte d'Azur
"Le gaz a été coupé en plein coup de feu, on était en train de débiter notre service et boum, plus rien !, s'aggace de son côté Isabelle Leroy, patronne de la brasserie du Casino contactée par Nice Matin. Le pire, c'est que lorsque l'on appelle GRDF, on nous répond qu'il n'y a aucun incident sur Cannes. Alors on appelle un autre service, tout ça pour recevoir un SMS nous disant qu'un technicien va intervenir sous 4 heures ! C'est inadmissible en plein service de midi pour des restaurateurs !"
(avec AFP)