La manifestation à l'appel de la CGT a suivi, dimanche, le parcours prévu sur le boulevard Carnot, encadrée par un très important dispositif policier.
Les drapeaux rouges de la CGT ont éclipsé, le temps d'un défilé, le tapis rouge des marches du palais des festivals, ce dimanche 21 mai à Cannes. La manifestation, qui a rassemblé entre 200 et 500 personnes, selon les chiffres respectifs de la police et des organisateurs, s'est déroulée dans le calme, sur le boulevard Carnot. En-dehors donc du périmètre d'interdiction de tout rassemblement politique établi par le préfet des Alpes-Maritimes.
Marquer les esprits
Une mobilisation relativement faible qui a su se faire entendre, grâce au renfort de puissante sono diffusant les classiques des cortèges syndicaux : Trust, Zebda, Zaz et l'incontournable Internationale. Mais pas une déception pour les organisateurs, qui voulaient avant tout marquer les esprits et maintenir le mouvement social.
"Nous sommes là pour marquer le coup et donner de la visibilité à notre combat en vue de la date du 6 juin [date choisie pour la 14e journée d'action contre la réforme des retraites]. La bataille n'est pas finie."
Céline Petit, secrétaire départementale adjointe de la CGTà France 3 Côte d'Azur
Pour Denis Gravouil, secrétaire général de la Fédération nationale CGT des syndicats du spectacle, de l’audiovisuel et de l’action culturelle (FNSAC), "le festival de Cannes nous appartient, c'est un endroit où les gens travaillent, il n'appartient pas aux marques de luxe qui veulent se l'approprier".
Le Paillassou s'envole, pas le drone de la police
Le très attendu drone de la police nationale, autorisé à voler au-dessus de la manifestation par arrêté préfectoral, est finalement resté dans sa caisse, la mobilisation ne nécessitant pas une surveillance aérienne. Seul le traditionnel paillassou à l'effigie du président de la République Emmanuel Macron s'est envolé.
Le cortège, majoritairement constitué de membres de la CGT mais comptant aussi des militants de la FSU, Solidaires et La France insoumise, a rejoint la place du 18 juin vers 13 heures. Un imposant dispositif policier était présent pour empêcher toute poursuite du défilé en direction de la Croisette ou du Palais.
Rendez-vous est maintenant donné mardi 23 mai pour un nouveau rassemblement à l'appel des gaziers et électriciens, cette fois devant la gare de Cannes, en présence de Sébastien Menesplier, secrétaire général de la CGT mines et énergie.
Avec la menace de coupures électriques sur la Croisette. La responsable cégétiste l'a annoncé : "David Lisnard il va faire tout noir chez toi !"