Harrison Ford a enflammé Cannes ce jeudi 18 mai pour la présentation en avant-première d'"Indiana Jones et le cadran de la destinée", cinquième opus des aventures du héros au fouet. Dans son sillage, un jeune acteur qui fait déjà beaucoup parler de lui. Rencontre avec Ethann Isidore ce lycéen qui joue à ses côtés.
Ethann Isidore n'a que 16 ans. Face à lui une légende du cinéma mondial : Harrison Ford. C'est cette rencontre incroyable qui s'affiche dans le dernier film Indiana Jones et le cadran de la destinée, cinquième opus des aventures du héros au fouet projeté au Festival de Cannes.
> REVOIR la montée des marches avec Harrison Ford 🤠 et les équipes en compétition.
C'est son premier long-métrage. Ce lycéen élève en seconde au lycée Pothier d'Orléans et au Conservatoire d'Orléans, originaire de Chatou dans les Yvelines, est propulsé dans ce casting hollywoodien. Ethann Isidore y joue le rôle d'un pickpocket marocain rusé, Teddy.
Forcément, une équipe de FranceTélévisions a demandé à l'acteur d'aujourd'hui 80 ans son avis sur le petit "frenchie" qui partage l'affiche avec lui et s'il avait des conseils à lui donner :
Il n’a pas besoin de beaucoup de conseils ! Il est très naturel, il est fait pour raconter des histoires ! C’est un super gars !
Harrison Ford, le 18 mai à Cannes.
- Cela fait quoi de tourner avec un mythe ?
Ethann Isidore : "Alors tourner avec, Indiana Jones, pardon, tourner avec Harrison Ford, c'est plutôt impressionnant. Au début, on a l'impression de voir Indiana Jones, en fait parce que Harrison Ford C'EST Indiana Jones ! Il a le même charisme, le même sourire narquois en fait ! Il a la même attitude que ce soit que ce soit sur le plateau ou même en dehors des scènes.
Il est hyper charismatique donc, c'est impressionnant, mais, au final, c'est un peu comme revoir un ami. On connaît tous Indiana Jones, on a tous grandi avec lui donc rencontrer Harrison Ford, c'est un rêve réalisé et en même temps, on a l'impression de le connaître déjà depuis hyper longtemps."
- Comment avez-vous travaillé ? Vous avez revisionné les quatre épisodes ?
J'ai toujours regardé les films d'Indiana Jones. Mon préféré, c'est La dernière croisade, il est génial ! Regardez ce film si vous ne l'avez pas vu ! Quand j'ai su que je passais le casting, j'ai regardé les films... Même si je les avais déjà vu en fait ! En fait, devant mes parents, j'avais un super prétexte !
Ce sont des films avec lesquels j'ai grandi et que j'adore.
- Quel a été ton chemin pour en arriver là ?
En fait, j'ai commencé le cinéma en 2018 avec le court-métrage qui s'appelle Au revoir Tom Selleck de Ridwane Bellawell. Je tenais le rôle principal.
De fil en aiguille, j'ai réussi à tourner dans des petites séries et dans d'autres courts métrages et j'ai été repéré par un agent. Un soir, je rentre des cours et mon agent a appelé ma mère en lui disant que qu'on avait besoin de moi pour un casting d'une grande saga américaine d'aventure.
Sur le coup, je ne pensais pas du tout être pris, mais j'ai passé le casting et quelques jours plus tard, on m'annonce que je dois partir à Londres pour rencontrer le réalisateur et passer à la deuxième étape du casting !
Donc, on l'a fait avec ma famille. Et je me souviens, on se baladait dans Londres sur un pont de la Tamise en face de Big Ben et là... On a reçu un appel me disant que j'étais pris et que j'allais jouer dans Indiana Jones 5 !
C'était fou ! Je n'en pouvais plus ! Avec ma famille, on a pleuré sur le pont, les gens nous regardaient et se demandaient : "Mais pourquoi il pleure ?" Encore maintenant, j'ai du mal à l'imaginer et je pense que je m'en rendrai vraiment compte que quand j'aurai vu le film."
- Des indiscrétions sur le tournage ?
On l'appelle Harrison ou Indie en fait ! Sur le tournage et même pendant la pause déjeuner, on l'appelle Inde des fois.. C'est assez perturbant au début et ensuite, on s'y fait. Je me suis rendu
compte que le réalisateur James Mangold adore appeler ses acteurs par le nom de leur personnage. Même moi, il m'a appelé Teddy !
- Comment s'est passée ta rencontre avec Harrison Ford ?
Au début, je suis un peu impressionné, je ne sais pas trop quoi lui dire. Mais il m'a tout de suite mis à l'aise. C'était assez drôle, car la première fois que je l'ai rencontré, on me sert la main, il me regarde il me regarde de haut en bas et là, il me dit un truc du genre : "Le casting n'est pas fou pour celui-là !" En fait, il rigole avec moi, il veut me faire comprendre que l'on se taquine. Donc il m'a tout de suite mis à l'aise et on a bien rigolé ensemble.
- C'est ton premier Festival de Cannes, alors ? Heureux ?
C'est assez fou ! Je suis très heureux d'être là. Je m'en rends pas compte.. Je vais monter les marches. Comment c'est possible que je vienne des Yvelines que j'habite en banlieue parisienne et que là, maintenant, je me retrouve à monter les marches ! Je ne sais pas ce qui s'est passé dans ma vie pour que ça arrive, mais je suis hyper heureux.
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- Un conseil pour les jeunes ?
En fait, je remercie beaucoup mes parents qui m'ont forcé à regarder Netflix. C'est bizarre dit comme ça, mais je devais regarder tous les soirs des films en anglais. Alors, je leur conseille : si vous voulez apprendre l'anglais, il faut faire ça et ça viendra tout seul au bout d'un moment.
Croyez à vos rêves et si vous y croyez fort et que vous vous donnez à fond pour cela, vous y arriverez !"
Entretien réalisé par Sabine Gorny de France 3 avant le début du Festival.