L'enquête concernant la mort du gendarme à Mougins, fauché après un refus d'obtempérer à Mougins se poursuit. Le conducteur a été contrôlé positif à l'alcool lors de son arrestation près du commissariat de Cannes mardi 27 août. Il avait 1,09 gramme d'alcool par litre de sang.
Son dépistage positif à l'alcool était connu depuis mardi 27 août matin, quelques heures après son arrestation. Mais son taux vient d'être diffusé. Le conducteur qui a mortellement fauché le gendarme Eric Comyn lundi 26 août vers 20h40 avait 1,09 gramme d'alcool par litre de sang lorsqu'il a été appréhendé par les forces de l'ordre, près du commissariat de Cannes (Alpes-Maritimes).
L'information, rapportée par nos confrères de BFM TV, a été confirmée à France 3 Côte d'Azur par le procureur de Grasse. En France, la conduite est interdite dès que le seuil de 0,5 gramme d'alcool par litre de sang est atteint.
Huit heures se sont écoulées, entre le refus d'obtempéré mortel à Mougins et le dépistage du conducteur lors de son arrestation. D'après les informations de BFM TV, l'homme aurait déclaré s'être alcoolisé avant de prendre le volant.
La panique défendue par le conducteur
Mis en examen pour "meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique et refus d'obtempérer" ce Cap-Verdien a été placé en détention provisoire. Ce que souhaitait le ministère public.
L'homme de 39 ans, qui allait se rendre aux autorités au moment d'être appréhendé, a expliqué ne pas avoir vu le gendarme sur la chaussée et avoir été "pris de panique" au moment de fuir.
Déjà connu de la justice, il a déjà été condamné dix fois, dont six pour des infractions routières, et quatre pour "des atteintes aux personnes", précise de parquet de Grasse.
Le détail des condamnations diffusées par le parquet
La plus ancienne des condamnations remonte à 2005 et la plus récente de 2017, détaille le parquet de Grasse rappelant que "l’ensemble des peines auxquelles il a été condamné ont été exécutées (amende payée, travail d’intérêt général exécuté, jours-amendes payés, suspension de permis réalisée)".
En 2023, il est à nouveau arrêté pour avoir conduit en étant alcoolisé. Une alternative aux poursuites judiciaires est alors décidée par le ministère public. "Sur réquisition du parquet, le juge a rendu une ordonnance validant les mesures suivantes : suspension du permis de conduire pour une durée de 4 mois et versement une amende de 600€. Un rendez-vous judiciaire était prévu le 12/09/2024 pour mise à exécution de la décision ordonnée", détaille le parquet.
"La France a tué mon mari" par son "excès de tolérance", avait accusé mardi 27 août la veuve du gendarme tué, lors d'une cérémonie en hommage à son mari à Mandelieu-La Napoule, la commune où était basé le peloton motorisé auquel il appartenait. Depuis la mort du militaire, plusieurs voix s'élèvent pour demander des sanctions plus fortes à l'encontre des auteurs de délits routiers.