La mairie de Cannes veut sensibiliser ses habitants au risque de tsunami sur le littoral méditerranéen

Pour la journée mondiale de sensibilisation au risque tsunami, la mairie de Cannes a réalisé un exercice d'évacuation de la Croisette.

Gare aux préjugés ! La Côte d'Azur n'est pas épargnée par le risque de tsunami. Ce vendredi 5 novembre, à l'occasion de la journée mondiale de la sensibilisation au risque tsunami, les Cannois ont vécu une alerte exercice pour s'entraîner en cas de danger imminent.

Avec ses 15 km de littoral, la ville de Cannes peut être exposée au risque de tsunami, tout comme ses communes voisines. "Le risque tsunami n'est pas spécifique à Cannes, précise Yannick Ferrand, directeur gestion des risques majeurs de la ville. Il se situe sur tout le littoral méditerranéen. Des séismes peuvent se produire en Algérie, en Italie et à partir du moment où ils se produisent en mer, ils peuvent générer un tsunami." Depuis 2014, David Lisnard a mis en place une délégation des "risques majeurs" pour mettre en place des outils de prévention et d'alerte, comme les haut-parleurs en ville.

Une vingtaine de sites pour se réfugier

"Exercice, exercice, exercice, alerte tsunami, évacuez immédiatement le bord de mer !" Voilà ce qu'ont pu entendre les promeneurs sur la Croisette ce vendredi matin alors que la mer était bien calme. Des agents de la mairie de Cannes se sont chargés de guider les personnes vers des sites refuges. Une signalétique a également été déployée dans la ville, au sol et sur des panneaux.

Les 21 sites refuges sont généralement situés à 5 mètres d'altitude. Ils sont répartis entre le Palais des Victoire à l'Ouest de Cannes et le boulevard de la Source après la pointe Croisette. On compte également quatre sites refuges sur l'île Sainte-Marguerite et un sur l'île Saint-Honorat. La zone en jaune sur la carte est la zone à évacuer. Entre 2022 et 2023, tous les sites refuges seront indiqués par la signalétique verte et blanche.

Après cet exercice, à la mairie de Cannes, Pascal Roudil, responsable du Centre National d’Alerte aux Tsunamis (CENALT), et Matthieu Peroche, maître de conférences en Géographie à l’Université Paul-Valéry Montpellier, présentaient avec Nicolas Gorjux, premier adjoint au maire, les actions de la Ville pour prévenir du risque de tsunamis.

Inculquer une culture du risque

L'objectif d'un exercice comme celui de ce vendredi 5 novembre est "d'inculquer une culture du risque" auprès des Cannois, explique Yannick Ferrand. Il y aura également des campagnes d'informations réalisées par la réserve communale de Sécurité Civile, composée de bénévoles, pour sensibiliser la population.

Le 4 novembre 2019, la mairie avait déjà signé une Charte de gestion du risque tsunami. Deux ans plus tard, celle-ci a été mise à jour et signée à nouveau pour marquer l'engagement de la ville sur cette question.

Parmi les nouveautés de cette charte, on trouve l'inclusion des kiosquiers (journaux, glaciers, snacks) et des hôteliers cannois aux "bonnes pratiques à adopter en cas d'alerte", indique un communiqué. La mairie s'est également rapprochée des restaurateurs en bord de plage pour les former aux gestes d'évacuation en cas de besoin. "On ne sait pas de quoi est fait demain, la météo est très variable et il faut savoir se préparer à toute éventualité", explique Freddy Araneo, directeur de la plage La Môme sur la Croisette, visiblement rassuré de recevoir une formation spécifique.