La Semaine de la critique sous le signe de l'audace et de l'émotion

Depuis sa création en 1962, l'ambition reste la même: révéler des cinéastes du monde entier. La Semaine de la critique ne présente que des premiers et deuxièmes longs métrages, Sur les quelque 1.200 longs métrages visionnés, 10 au total ont été retenus cette fois-ci dont 7 en compétition.

La 52e Semaine de la critique, section parallèle du Festival de Cannes dénicheuse de nouveaux talents, se déroulera du 16 au 24 mai sous le signe de l'audace et de l'émotion, ont annoncé lundi ses organisateurs.


Des paris sur des cinéastes

Depuis sa création en 1962, l'ambition reste la même: continuer à révéler des cinéastes du monde entier comme l'ont été Bernardo Bertolucci, Ken Loach, Wong Kar Wai, Arnaud Desplechin, Benoît Poelvoorde, Guillermo del Toro ou Jacques Audiard.
La Semaine de la critique ne présente que des premiers et deuxièmes longs métrages, a précisé Charles Tesson, délégué général d'une manifestation qui mène "un travail de prospection, de découvertes de films qui nous passionnent mais aussi de paris sur des cinéastes sur lesquels le cinéma va avoir à compter". Sur les quelque 1.200 longs métrages visionnés, 10 au total ont été retenus cette fois-ci dont 7 en compétition, départagés par un jury présidé par le Portugais Miguel Gomes ("Tabou"). A commencer par "For those in peril" du Britannique Paul Wright sur le seul survivant d'un naufrage qui lutte pour échapper à l'enfermement moral imposé par sa communauté. Charles Tesson "croit beaucoup" en ce film. "Salvo" des Italiens Fabio Grassadonia et Antonio Piazza sur un tueur de la mafia à Palerme ou encore "Le Démantèlement" du Canadien Sébastien Pilote, film sur la transmission, seront également en lice.

 

En ouverture "Suzanne" de Katell Quillévéré

Les quatre autres viennent de France "Nos héros sont morts ce soir" de David Perrault, hommage à l'atmosphère des films français des années 50, d'Inde avec "The Lunchbox", une comédie romantique signée Ritesh Batra, d'Argentine avec "Los Dueños", un vaudeville social d'Agustin Toscano et Ezequiel Radusky et de Russie avec "The major", un thriller de Yury Bykov.
En ouverture et hors compétition sera présenté "Suzanne" de Katell Quillévéré, sur le destin incroyable d'une jeune femme sur de nombreuses années, avec Sara Forestier dans le rôle titre.
Deux autres séances spéciales sont hors compétition: "Ain't them bodies saints" de l'Américain David Lowery avec Casey Affleck et Rooney Mara et "Les rencontres d'après minuit", avec Béatrice Dalle et Eric Cantona, premier long métrage du français Yann Gonzalez connu pour l'univers singulier de ses courts.
Au final, des films "à la fois exigeants avec le spectateur parce que forts, originaux, audacieux et d'autres généreux avec lui tout en étant de qualité", a encore dit Charles Tesson.

1724 courts visionnés

Les courts métrages sont l'autre caractéristique de cette section parallèle avec dix oeuvres choisies en provenance de France, Corée, Brésil ou Suède comme "Pleasure" de la réalisatrice Nina Thyberg, où comment une pin up venue pour des photos érotiques saisit l'occasion pour bondir sur le rôle qui pourrait lancer sa carrière. 1.724 courts ont été visionnés contre 1.500 l'année dernière dont "plus de 100 en provenance de Corée du Sud!", précise Charles Tesson.
"On voit bien dans la carte du cinéma mondial les pays qui sont dotés d'une politique de cinéma intelligente. On voit bien aussi ceux qui veulent une politique de prestige en produisant des gros films pour le marché international et ceux qui travaillent sur le long terme en formant des jeunes via la formation. C'est comme dans le football!". D'ailleurs fait-il encore remarquer a contrario, "au Moyen Orient, en Afrique du nord et en Afrique (subsaharienne) les choses ont du mal à émerger".
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