Marc Audineau, co-fondateur de la plage flottante, accuse ce dimanche le gouvernement de bloquer le projet pour des raisons politiques.
Une nouvelle communication de Marc Audineau qui s'adresse cette fois directement au président de la République : "Laissez-nous travailler, sinon nous mourrons".
Dans ce courrier transmis également à de nombreux journalistes par son service de presse, il accuse directement Hervé Berville, le secrétaire d'Etat à la mer qui, selon lui, : "bloque la validation du permis de navigation et du permis d’armement, en prenant le temps de l’instruction, alors que le navire est conforme et que nous avons reçu le PV de la commission de sécurité des navires".
Canua Island, cette plage privée flottante de plus de 1700 m² critiquée depuis des mois, est dénoncée comme étant une "aberration écologique" par les associations de défense de l'environnement.
Hervé Berville avait, lui aussi, exprimé son opposition au projet lors d'une visite dans les locaux de l'Ifremer dans le Var.
C'est le type de projet qui n'est ni fait, ni à refaire. Je partage les doutes exprimés. Ce projet apparait comme peu compatible avec la nécessité de renforcer la protection protéger l'environnement marin".
Le ministre de la Mer, Hervé Berville.
"Victime de querelles politiques locales"
Dans sa lettre au président, Marc Audineau se dit victime de querelles politiques locales. Sans les nommer, il évoque l'opposition entre le maire LR de Mandelieu, Sébastien Leroy, et Renaud Muselier, le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ce dernier a ouvertement fait connaitre son opposition au projet que doit accueillir la ville de l'ouest des Alpes-Maritimes près de son littoral.
Un élu local feint de brandir l’arme environnementale, alors que son unique but est de régler ses comptes avec un maire de sa région.
Marc Audineau, co-fondateur de Canua Island
Dans sa lettre; au milieu d'une série d'arguments censés convaincre le président du bien fondé du projet et de son impact limité sur l'environnement, Marc Audineau glisse de nombreuses questions.
Avant de conclure, il demande : "comment pouvez-vous dire oui pendant six ans à des créateurs d’emplois, les laisser s’endetter pour 16 millions d'euros, et aujourd’hui leur dire non ?".
Une question et une lettre qui sonnent comme un appel à l'aide compte tenu des propos du secrétaire d'État à la mer et des nombreux écueils administratifs que doit encore affronter cette plage flottante.