Ce mercredi 18 octobre en début de soirée, un homme a été interpellé après avoir menacé quelqu'un d'un couteau devant un garage de contrôle technique à Cannes et avoir crié "Allah Akbar". Ce jeudi 19 octobre, la victime raconte ce qu'il s'est passé.
Kader a l'habitude de surveiller le garage de contrôle technique situé derrière la gare SNCF de Cannes lorsque l'établissement est fermé. Mercredi 18 octobre, vers 19 heures, il s'interroge quand il voit quelques passants qui s'arrêtent devant une scène peu habituelle.
Il sort et découvre devant la porte du garage un homme, sur un tapis de prière, un couteau posé à côté de lui.
"Je lui ai demandé de quitter les lieux, car ici ce n'est pas un lieu de prière mais un contrôle technique, retrace Kader, le lendemain des faits au micro de France 3 Côte d'Azur. Je lui ai dit de sortir. Malheureusement, cette personne-là a crié "Allah Akbar" en essayant de me mettre un coup de couteau."
"Je ne m'inquiète pas pour moi"
Kader s'enfuit et alerte immédiatement la police. L'individu est alors rapidement placé en garde à vue pour "apologie du terrorisme" et "violence avec arme" après avoir été interpellé par une patrouille de la BAC (Brigade Anti-Criminalité). Pour l'heure, le parquet de Grasse n'a pas fourni plus d'amples informations sur le profil de l'individu menaçant.
Ce jeudi 19 octobre, de retour au garage de contrôle technique, Kader avoue avoir eu peur. Mais il se dit davantage effrayé par ce qui aurait pu arriver à d'autres personnes qu'à lui-même : "Je ne m'inquiète pas pour moi, mais pour les personnes âgées, les mamans, les papas, les enfants… Ça aurait pu être plus dramatique".
Le maire David Lisnard apporte des précisions
Le lieu de l'agression se trouve près de la gare, d'un lycée, d'une synagogue et du commissariat, mais aucun lien n'a été établi avec un de ces sites.
Le maire de Cannes a d’ailleurs dénoncé dans un post sur Instagram un "emballement médiatique et politique assez grotesque avec de nombreuses interprétations sensationnelles".
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"Un attentat est hélas possible chez nous, mais tout n'est pas attentat", a insisté le maire, également président de l'Association des maires de France (AMF). "Le lien avec la synagogue est à ce stade une extrapolation", a-t-il conclu dans cette même publication.
Ce jeudi soir, France 3 Côte d'Azur a appris que l'examen psychiatrique de l'homme arrêté mercredi à Cannes "a conclu à une altération de son discernement" et "préconisé son hospitalisation immédiate sans consentement".